Kénitra: de la viande de poulet avariée dans les assiettes

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Revue de presseKiosque360. Un scandale d'une ampleur inouïe a éclaté à Kénitra et mis en émoi les habitants. Dans un abattoir clandestin découvert presque par hasard, des personnes ont été surprises égorgeant des poulets morts ou malades. Les consommateurs en ont la chair de poule.

Le 12/01/2016 à 19h04

Un scandale qui restera dans les annales de la capitale du Gharb, d’autant plus que le pot aux roses a été dcouvert presque par hasard. Un "scandale inouï": c’est ainsi que des conseillers municipaux qualifient d'ailleurs cette effroyable découverte.

Le quotidien Al Massae, qui se fait l’écho de ce "grand scandale" dans son édition de ce mercredi 13 janvier, rapporte que deux élus du Conseil de la ville de Kénitra ont découvert, lors d’une visite d’inspection dans des installations communales, un abattoir clandestin.«Ils ont vu de leurs propres yeux des personnes égorgeant des poulets morts ou malades, de façon anarchique et, qui plus est, dans un endroit ressemblant à une décharge. La "marchandise était par la suite acheminée vers des destinations inconnues en vue d’être commercialisée", souligne le quotidien arabophone.

Les deux conseillers ont aussitôt alerté les autorités compétentes, affirmant que l’abattage n’obéissait pas aux règles sanitaires et que la viande destinée à la commercialisation était avariée. Plusieurs véhicules servant à approvisionner les marchés étaient d'ailleurs garés à côté de l’abattoir clandestin pour acheminer la volaille. Les autorités compétentes se sont saisies de l’affaire qui aura, à coup sûr, des suites peu amènes pour les fraudeurs sans foi ni loi.

Al Massae rappelle, par ailleurs, le coup de filet des éléments de la police, la semaine dernière, à Sidi Slimane. Une tentative de commercialisation de farine avariée y a en effet été avortée lorsque des policiers ont découvert une grande quantité de produit impropre à la consommation dans un four traditionnel. L’enquête est en cours.

Les consommateurs, ayant certainement eu vent de ces deux affaires, ont pour le moins été pris de panique. 

Par Abdelkader El-Aine
Le 12/01/2016 à 19h04