Kénitra: un étudiant pirate le système informatique de son université

Un pirate informatique.

Un pirate informatique. . DR

Revue de presseKiosque360. Deux mois d’investigation et de filature ont été nécessaires aux services de police de la capitale du Gharb pour mettre la main sur un étudiant qui avait piraté le système informatique de son université. Récit.

Le 15/02/2016 à 00h11

Le doyen de l’université Ibn Tofail de Kénitra, Azzedine El Midaoui, était sur le qui-vive depuis bientôt deux mois à cause du piratage du système informatique de son institution, système dont le manque de fiabilité n'a pas manqué de l'étonner. Et son étonnement n'en sera que plus grand lorsqu'il apprendra que le responsable de ce piratage n’était autre qu’un étudiant.

El Midaoui avait ainsi, au début de l’année en cours, demandé aux responsables informatiques de changer le système de son université, ce qui a enfin permis de démasquer le pirate, souligne Al Akhbar dans son édition de ce lundi 15 février.

L'identification du coupable de cette fraude revient, en grande partie, aux services de sécurité relevant de la préfecture de police de Kénitra. Une fois alertés, ils ont en effet mis les bouchées doubles pour arrêter le coupable qui est allé jusqu'à falsifier les notes de pas moins de quatorze de ses camarades.

Tous les étudiants qui ont bénéficié de ses «bienfaits» ont été privés de leur certificat, sur instructions du doyen de l’université, en attendant les conclusions de l’enquête judiciaire en cours.«La police judiciaire relevant de la préfecture de police de Kénitra a procédé à l’arrestation du principal mis en cause et a saisi son ordinateur. Elle interroge, actuellement, les étudiants qui ont bénéficié de la falsification de leurs notes d’examen», souligne à ce propos Al Akhbar.

Le quotidien arabophone, qui assure se référer à de "bonnes sources", ne dit pas si l’étudiant écroué avait monnayé son «aide» à ses camarades. Le prévenu a été placé en garde à vue à la prison civile de Kénitra, sur instructions du parquet général, en attendant d’être présenté devant le juge. Il aura tout le temps de méditer sur son entreprise maléfique. Et de bien réviser ses cours.

Par Abdelkader El-Aine
Le 15/02/2016 à 00h11