La confrontation avec la plaignante est la clef pour libérer Saâd Lamjarred

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Saâd Lamjarred, que ses avocats ont revu mardi à la maison d'arrêt, garde le moral surtout qu’il n’est plus accusé de séquestration. Mais la clef de toute l’affaire réside en une confrontation avec la présumée victime qui s’y dérobe toujours. Les détails.

Le 09/11/2016 à 18h50

«Tout repose sur la confrontation entre Saâd Lamjarred et la plaignante», confie à Le360 une source proche du dossier. «Nous sommes confrontés à un dossier où il n’y a pas de témoins. C’est donc parole contre parole. Or, la plaignante refuse jusqu'ici la confrontation avec Saâd Lamjarred», ajoute notre source. 

Le motif du refus de la plaignante serait son «traumatisme et les séquelles psychologiques subies lors de la tentative de viol». Arguant la difficulté pour la plaignante de se retrouver face à l’homme qui aurait tenté de la violer, le procureur préfèrerait éviter cette confrontation.Or, le collectif de défense de Saâd Lamjarred fonde tous ses espoirs sur une confrontation entre le chanteur marocain et sa supposée victime. «Beaucoup d’incohérences dans la version de la plaignante pourraient être dévoilées lors et à la suite de cette confrontation», ajoute notre source.

D’ailleurs, l’un des premiers motifs d’interpellation de Saâd Lamjarred, à savoir la séquestration, n’est plus d'actualité. Ce qui voudrait dire, selon notre source, que d’autres zones d’ombre pourraient exister dans la déposition de la plaignante.

Par ailleurs, le360 a appris que Me Jean-Marc Fedida, Brahim Rachidi et Ansar Rachidi ont rendu visite, hier, à Saâd Lamjarred à la maison d’arrêt Fleury-Mérogis.Contacté par Le360, Me Brahim Rachidi s’est refusé à tout commentaire «tant que l’affaire est en instruction». Mais des sources proches de l’artiste marocain ont confié que Saâd Lamjarred gardait un bon moral, «qu’il se dit confiant dans la justice française et qu’il piaffe d’impatience en attendant de retrouver son public».Saâd Lamjarred a même dit à son entourage: «ce qui ne me tue pas me rend plus fort».

Par Mohammed Boudarham
Le 09/11/2016 à 18h50