La juge Aïcha Naciri: «Le travail sur le terrain va me manquer»

L'imposant édifice faisant office de tribunal civil de Casablanca a accueilli, vendredi 19 mai, aussi bien des représentants de l’autorité judiciaire qu’administrative, des amis et des collègues de Aïcha Naciri, réunis pour rendre hommage à celle qui va quitter son bureau de procureur du roi au sein de cette juridiction.

Depuis le 7 avril denier, date d’installation des magistrats devant constituer le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), Aïcha Naciri, jusqu’alors procureure du roi près du tribunal civil de Casablanca, s’est envolée vers d’autres horizons.

Elle fait partie désormais des "sages" qui siègent au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ). Le 19 mai, les équipes du tribunal civil de Casablanca ont organisé une cérémonie d’adieu pour témoigner du parcours exceptionnel de cette grande juriste.

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Elle qui avait fait de la proximité avec les citoyens et ses collègues, sa marque de fabrique, va désormais s’atteler à l’élaboration des textes de lois afin d’organiser la profession à laquelle elle appartient.

La réforme de la justice, soutenue par les lois organiques portant sur le statut des magistrats ou l’organisation du pouvoir judiciaire, c’est désormais leur efficacité qui incombe à celle qui a été longtemps magistrate du parquet.

Il faut dire que son expérience en matière de lutte pour la protection des droits humains, et notamment ceux des femmes, en font une protagoniste privilégiée parmi les acteurs de l’évolution du pouvoir judiciaire et de son indépendance.