Le gouvernement compte pénaliser la cyber-violence à l'encontre des femmes

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Revue de presseKiosque360. Le gouvernement envisage de pénaliser les propos violents émis, sur les réseaux sociaux, à l'encontre des femmes.

Le 17/12/2017 à 22h40

Le gouvernement s’apprête à inclure la «violence électronique» parmi les actes pénalisés par la nouvelle loi relative à la lutte contre la violence faite aux femmes, affirme le quotidien Akhbar Al Yaoum qui, dans son édition du lundi 18 décembre, cite Bassima Hakkaoui. «Il faut faire passer sous le coup de la loi tout ce qui s’écrit sur les réseaux sociaux», déclare la ministre de la Famille, de la Solidarité, de l'Egalité et du Développement social. Il est impératif, ajoute-t-elle, de «mettre en place une loi incriminant toutes les violences faites aux femmes sur les réseaux sociaux et fixant des sanctions coercitives pour que chacun assume la responsabilité de ce qu’il écrit et diffuse sur ces réseaux».

Les déclarations de la ministre interviennent, précise Akhbar Al Yaoum, au lendemain de la publication d’un rapport alarmant sur la violence faite aux femmes dans la société marocaine.

Plus de 50% de ces actes de violence sont d'ailleurs commis par le conjoint, révèle le deuxième rapport annuel de l'observatoire national de la violence à l'égard des femmes au titre de l'année 2016. La violence physique touche essentiellement les femmes âgées de 18 à 30 ans, qui représentent plus de 40% des victimes, suivies des femmes âgées de 31 à 45 ans. L'observatoire relève également, affirme le journal, la persistance de plusieurs cas de violence ayant conduit à la mort, avec préméditation ou sans intention de la donner. Pas moins de 92 meurtres ont ainsi été perpétrés en 2015 et 81 en 2016.

La violence contre les femmes âgées est de même très répandue dans la société marocaine. Ainsi, 883 femmes âgées de plus de 61 ans ont été victimes de mauvais traitements en 2015, ce qui représente 6% des cas recensés, et 792 autres ont subi des violences en 2016, soit 5%.

Est considéré comme une violence contre les femmes, selon le projet de loi 103.13 actuellement devant la 2e Chambre, «tout acte physique, moral ou basé sur la discrimination en raison du sexe et entraînant des dommages corporels, psychologiques, sexuels ou économiques».

Par Amyne Asmlal
Le 17/12/2017 à 22h40