Le ras-le-bol des notaires et des adouls

Bientôt, les marocaines pourront faire partie du Lafif, ou le témoignage collectif, devant les adouls (Photo d'illustration).

Bientôt, les marocaines pourront faire partie du Lafif, ou le témoignage collectif, devant les adouls (Photo d'illustration). . DR

Les ennemis d’hier s’unissent aujourd’hui pour s’opposer à un projet relatif à l’organisation de la profession d’agent d’affaires.

Le 21/11/2013 à 14h13

Les notaires et les adouls sont en colère et le font savoir. Ces professionnels ont manifesté jeudi matin devant le Parlement pour exprimer haut et fort leur rejet du projet de loi relatif à l'organisation de la profession d'agent d'affaires rédacteur des actes sous seings-privés. Préparé par les soins de la tutelle, ce texte de loi est actuellement soumis au Parlement.

"Nous disons non, non et non à ce projet de loi qui organise une nouvelle profession qui n’est ni juridique ni réglementée. Ce projet de loi accorde aux agents d’affaires le droit de rédiger des actes juridiques comme les notaires et les adouls. C’est déloyal. Le notaire a fait des études supérieures, des années de stage et passé des examens. Ce qui n’est pas le cas pour les agents d’affaires", s’indigne Ahmed Amine Touhami El Ouazzani, président du Conseil national de l'ordre des notaires. Pour faire pression sur le ministre de la Justice, Mustapha Ramid, les protestataires observent cinq jours de grève du 21 au 25 novembre.

Ce débrayage risque de paralyser les transactions immobilières et d’engendrer des pertes financières de l’Etat. "Nous avons observé en octobre dernier une première grève de 5 jours. La conservation foncière a réalisée une recette de 80.000 dh alors que, d’habitude, la recette s’élève à des millions de dirhams. Cette nouvelle grève va causer des pertes énormes à l’Etat", menace Touhami El Ouazzani.

Par Khadija Skalli
Le 21/11/2013 à 14h13