Les justicières de Taounate et le violeur masqué

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Revue de presseKiosque360. Une institutrice échappe in extremis d'une tentative de viol par un homme masqué. Les femmes du village, par solidarité, décident de traquer le violeur…

Le 21/10/2014 à 22h30

Le sentier est désertique en cet après-midi du lundi. Point de présence humaine aux environs. La forêt qui jouxte le chemin révèle un décor inquiétant et une atmosphère lugubre. Une institutrice tente de rejoindre son lieu de travail: une école primaire d’Alhourch, annexe du groupe des écoles de Sidi Othmane. Empruntant ce passage sinueux, elle est brusquement attaquée par derrière, une lame froide est posée sur son cou. Elle se trouve paralysée sur le tas.

Son agresseur masqué déterminé à abuser d'elle, tente par toutes ses forces de l'entrainer vers la forêt, loin des regards, en la tirant par les cheveux. L’instinct de survie de l'institutrice prend la relève, elle oppose alors une farouche résistance en essayant d'assommer son agresseur à coup de jet de pierre et de terre. In extremis, elle réussit à s'échapper d'un viol certain et s'en va courir vers le village le plus proche.

C'est Al Massae qui nous révèle, l'histoire sordide de cette tentative de viol survenue aux environs de Taounate ce lundi 20 octobre. Un élément insolite vient inscrire ce fait divers dans une dimension surréaliste. En effet, l'institutrice qui a échappé à son agresseur, se dirige vers le plus proche village se trouvant sur son chemin. Dans un état de choc apparent. Elle raconte aux femmes du village sa mésaventure. Ces dernières décident, par solidarité, de partir à la chasse du violeur masqué dans la forêt, sans succès.

Mais ce qui est sûr, c'est que l'agresseur, a profité de la tenue du souk hebdomadaire et l'absence d'hommes dans le village pour exécuter son plan qui a heureusement tourné à l'échec. Selon Al Massae, les autorités qui ont été avisées de cet incident ont passé au peigne fin la forêt et les environs sans pouvoir retrouver le violeur masqué… qui court toujours.

Par Asmaa El Kezit
Le 21/10/2014 à 22h30