L'Espagne a expulsé 2.500 clandestins dont un millier d'Algériens

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Revue de presseL'Espagne a refoulé en 2014 vers le Maroc environ 1.600 ressortissants de pays subsahariens, ayant échoué à rejoindre l'Europe via les villes occupées de Ceuta et de Melilla. Madrid a aussi expulsé près d'un millier de clandestins algériens qui étaient en quête d'un monde meilleur.

Le 13/06/2015 à 07h07

Al Massae, dans son numéro de ce samedi 13 juin, nous apprend ainsi que ces opérations d'expulsion ont été exécutées par le ministère espagnol de l'Intérieur, l'Agence européenne de contrôle des frontières ayant contribué à établir ces statistiques. Présenté au Parlement espagnol, le rapport établit que le nombre total des expulsés par l'Espagne vers le Maroc, en 2014, s'est élevé à plus de 2.570 ressortissants clandestins africains. Sur ce nombre, selon la même source, un millier d'Algériens ont été refoulés vers leur pays.

Le nombre total des clandestins interpellés en 2014 en Espagne a été fixé à plus de 42.000 personnes, de toutes les nationalités confondues, selon le rapport espagnol, a précisé Al Massae. Seuls 7.340 d'entre eux, pour la plupart des africains, ont été placés dans les centres sociaux connus sous le nom de CITI, des centres d'hébergement provisoire pour les sans-papiers transitant principalement par les villes occupées de Sebta et de Melilla, selon les observateurs.

Selon l'ONG américaine Human Rights watch, citée par Al Massae, les refoulements ont été exécutés "en violation de la loi espagnole et sans aucune protection des droits des personnes expulsées". Pour leur part, des experts et des élus espagnols ont considéré devant le Parlement que "les refoulements à partir de Sebta et Melilla vers le Maroc sont 'illégaux' du point de vue des conventions internationales ». Selon ces témoignages, cités par Al Massae, la gendarmerie espagnole (Guardia civile) est accusée de procéder à des transferts "collectifs" d'immigrés clandestins -africains, algériens et asiatiques- vers les postes de police marocains installés le long des frontières du nord-est du royaume.

Citant toujours l'ONG américaine, Human rights watch, le journal déplore le fait que les "droits des clandestins en situation irrégulière en Espagne soient constamment bafoués". L'Exécutif espagnol nie pour sa part ces accusations, affirmant qu'il espère aboutir, dans le cadre d'un accord bilatéral avec le Maroc, à un rapatriement "négocié et acceptable" des clandestins.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 13/06/2015 à 07h07