L’Intérieur enquête sur un Caïd accusé d’avoir arrêté et emprisonné un citoyen

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Revue de presseKiosque360. Le ministère de l’Intérieur et le procureur du Roi ont ouvert une enquête concernant l’arrestation et l’emprisonnement d’un citoyen par un Caid.

Le 14/12/2015 à 02h29

Il a été arrêté et emprisonné pour avoir demandé un certificat de résidence. C’est l’étrange histoire d’un citoyen qui a été malmené, injustement et de longues heures durant, par le Caid d’une annexe de la préfecture des arrondissements de Hay Hassani. La raison? La victime avait simplement insisté pour obtenir un certificat de résidence. C’est ce que rapporte le quotidien Al Massae dans son édition de ce lundi 14 décembre.D’après le journal, le Caid en question serait d'ailleurs impliqué dans une affaire de spéculation sur les numéros de maisons pour lesquelles l’État entend dédommager les occupants en leur offrant des parcelles de terrain, dans le cadre de la stratégie de lutte contre l’habitat précaire.

Le procureur du Roi près le tribunal de Casablanca a demandé l’audition du citoyen arrêté et emprisonné suite à la demande de certificat de résidence qu'il avait déposée pour le compte de sa femme. Les agents de la police judiciaire de Hay Hassani qui l’ont additionné affirment que le Caid n’avait cessé de renvoyer sa demande à plus tard, comme il l’a d'ailleurs fait pour plusieurs habitants de Douar Chhouba, relevant de la préfecture de Hay Hassani.

Du certificat de résidence au certificat d’inaptitude Le demandeur du certificat de résidence a affirmé à la police que son arrestation, qui n'avait aucun motif juridique, avait été décidé par le Caid après une dispute au poste de police Safa. Mais, le président de l’arrondissement ayant refusé d'emprisonner ce citoyen en l’absence d’un motif juridique convaincant, la victime a alors été transférée à la préfecture où le Caid, tenace, l'a gardée enfermée avant de la transférer vers un autre poste de police, celui de Daimouma. Les policiers ont cependant, cette fois encore, libéré la victime illico, n'ayant rien trouvé à retenir contre elle.

La victime a confié que son emprisonnement lui avait causé des dommages psychologiques importants, ce qui lui a valu un certificat d’inaptitude.

Par Mouna Qacimi
Le 14/12/2015 à 02h29