Meknès: il tue l’amant de sa sœur pour "sauver l’honneur familial"

Dessin Mohamed ELKHO-Le360

Revue de presseKiosque360. La jeune fille avait fugué depuis plusieurs jours quand son frère a appris que l'un de ses propres amis hébergeait sa soeur. Il a alors proposé une soirée bien arrosée à l'ami en question qui n'a pu résister à une telle offre, loin de s’imaginer que cette nuit-là serait sa dernière

Le 27/07/2016 à 22h57

Certaines amours cachées finissent mal. Ainsi en a-t-il été pour ce jeune homme qui ignorait qu’il allait payer de sa vie ses tendres relations avec la sœur de son ami. Le quartier de Sidi Bouzekri, un secteur populaire de Meknès, gardera en mémoire le souvenir terrible de ce crime.

Ainsi, selon Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce jeudi 28 juillet, un jeune homme d’une vingtaine d’année, employé dans une station-service, a succombé à une trentaine de coups de couteau lors de ce drame survenu mardi dernier, tard dans la nuit.

Le meurtrier présumé est aujourd'hui placé en garde à vue, précise le journal, et sera déféré devant le Parquet général pour homicide volontaire.

La veille du crime, alors que la jeune fille, mineure, avait fugué depuis deux jours, son frère a appris qu'elle se trouvait chez un ami à lui. Il s'est alors rendu chez ce dernier, pour lui proposer une soirée bien arrosée entre copains. Et son ami de céder à cette offre, sans imaginer un instant que cette nuit serait sa dernière ici-bas.

Sachant sa sœur cachée chez son ami, le frère a tout fait pour arracher des aveux à son ami, qui a fini par reconnaître héberger la fille et avoir des relations avec elle. Humilié et vexé, le frère a alors sorti un couteau pour asséner, furieusement et par trente fois, des coups mortels à sa victime.

Le tueur s’est enfui après son crime, mais les éléments de la police judiciaire de Meknès ont fini par le rattraper et l’arrêter. Le meurtrier est passé aux aveux, justifiant son acte par un désir d'empêcher sa sœur de nuire à la réputation de sa famille et de faire payer à son amant sa conduite immorale.

Un "crime d’honneur", comme tant d’autres! 

Par Abdelouahed Kidiss
Le 27/07/2016 à 22h57