Mohammédia: il décapite sa victime et se promène avec sa tête

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Revue de presseKiosque360. La police de Mohammédia a du faire feu sur un individu qui en avait tué un autre avant de le décapiter et se balader avec sa tête. Récit d'une nuit d'horreur.

Le 19/10/2018 à 22h41

"Les détails d'une nuit d'horreur à Douar Ch'rif à Mohammédia". Tel est le titre de l'un des principaux articles, en Une, d'Al Akhbar dans son édition de ce week-end des 20 et 20 octobre.

Selon le récit restitué par le journal, tout a commencé quand un individu s'est présenté dans un commerce tenu par une femme à Douar Ch'rif (relevant de la commune rurale de Benyakhlef) pour acheter des cigarettes au détail. Il en allume une et pose une tête de mort sur le comptoir de la boutique. Apeurée, la commerçante commence à appeler au secours. Les jeunes du quartier arrivent sur place et entament une chasse à l'individu, qui portait toujours la tête du mort, en criant "J'ai tué mon professeur. C'est sa tête et j'en égorgerai d'autres".

Selon la publication, le meurtrier n'était pas dans un état normal. Connu dans le douar pour ses antécédents judiciaires et ses multiples séjours en prison, il aurait été sous l'effet de psychotropes. Arrivée sur place avec d'imposants renforts, la police a essayé d'arrêter le présumé meurtrier surnommé "taghmane". Sauf que, face à la féroce résistance dont il a fait preuve avec son sabre, les policiers ont du tirer deux balles de sommation. Une fois maîtrisé, une équipe d'enquêteurs a initié une opération de ratissage dans le douar et la forêt qui jouxte pour retrouver le cadavre.

Al Akhbar affirme que la victime était âgée de 55 ans, mais qu'elle n'habitait pas le douar. Vendredi 19 octobre, c'est la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) qui a fourni plus de détails concernant la victime. Via un communiqué, les services d’Abdellatif Hammouchi précisent que la victime était un vagabond âgé de 33 ans qui fait l'objet d'un avis de recherche pour coups et blessures par la police d'Oujda depuis 2004.

Une enquête est toujours en cours pour élucider les circonstances de ce meurtre. Mais les habitants du douar, et ceux de Mohammédia, ne seraient pas près d'oublier cette nuit qui rappelle le célèbre "Mjinina" de Meknès dans les années 1990,

Par Zineb El Ouilani
Le 19/10/2018 à 22h41