Nouveaux éléments sur le suicide du milliardaire de Safi

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Revue de presseKiosque360. Dans une lettre écrite de sa main, le richissime homme d’affaires de Safi explique avoir choisi le suicide dans une tentative désespérée d’échapper à la prison.

Le 02/04/2017 à 23h34

Le corps de Mohamed Rakni a été découvert, chez lui, dans son appartement de Safi. Le milliardaire ne s’était pas rendu à son travail et ne donnait pas suite aux divers appels de son avocat. Un fait anormal qui a poussé le fils du défunt à se rendre chez son père, pour y découvrir son cadavre gisant dans une mare de sang. Le richissime homme d’affaires s’était donné la mort en se tirant une balle dans la gorge, laissant derrière lui une lettre expliquant son acte désespéré, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce lundi 3 avril.

D’après le journal, le milliardaire était le riche propriétaire de plusieurs titres fonciers à Casablanca et Marrakech. Il était également connu par sa discrétion et par un mode de vie, jusque-là, tranquille. Dans sa lettre, Mohamed Rakni explique qu’il souffrait psychiquement de son implication dans une affaire en justice. Il était poursuivi par le procureur du roi près le tribunal d’appel à Casablanca, dans une affaire de contrats de vente falsifiés de 21 villas situées dans des quartiers chics et dont les superficies varient entre 300 et 571 m3. La valeur de ces villas était estimée à plusieurs dizaines de millions de dirhams. Ces biens immobiliers appartenaient, à la base, à un juif marocain qui avait, lui aussi, disparu suite à une sombre affaire de suicide, à la fin des années 1960.

Al Akbar précise que Mohamed Rakni avait été arrêté, dans le cadre de cette affaire, par les autorités judiciaires de Casablanca. Le juge d’instruction avait finalement décidé de le libérer sous caution, pour un montant de 3 millions de dirhams. Le richissime homme d’affaires de Safi aurait donc choisi le suicide dans une tentative désespérée d’échapper à la prison.

Le journal précise que les biens immobiliers vendus par le milliardaire de Safi appartenaient à des étrangers (dont 6 Américains, 4 Français et 6 Belges). C’est donc à ces étrangers que revenait la propriété de ces villas qu’ils avaient achetées au propriétaire juif marocain avant sa mort, selon les documents dont dispose Al Akhbar. Le fils de ce dernier aurait vendu ces villas à Mohamed Rakni alors qu’elles appartenaient déjà à d’autres propriétaires. Lorsque l’homme d’affaires a eu connaissance des faits, il a décidé de vendre ces villas à moitié prix. Et c’est à ce moment-là que les propriétaires étrangers ont décidé de porter plainte contre le businessman.

Par Mouna Qacimi
Le 02/04/2017 à 23h34