Pédophilie : “Touche pas à mon enfant" tire la sonnette d'alarme

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Un ressortissant britannique déféré devant le parquet de Tétouan pour enlèvement et tentative de viol d’une mineur.

Le 22/06/2013 à 10h31, mis à jour le 22/06/2013 à 11h41

Un ressortissant britannique qui aurait un casier judiciaire lourd d’antécédents de pédophilie dans son pays et en Espagne, a été présenté vendredi devant un procureur qui l’a écroué à la prison civile de Tétouan sous l’accusation de double tentatives d’enlèvement d’une fillette de 6 ans et de viol, a appris Le360 de source judiciaire.

"Le ressortissant britannique âgé de 59 ans a été déféré devant un substitut du procureur près de la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Tétouan", a-t-on précisé de même source. Ce Britannique, recherché par Interpol pour des crimes sexuels a été arrêté mardi par la police marocain alors qu’il tentait d’enlever une fillette de 6 ans, sauvée in extremis par ses cris et des passants, selon la même source.

"Nous avons déjà alerté"

"Cet homme est recherché à l’étranger pour des agressions sexuelles contre des mineurs", a déclaré à Le360 Me Hafsa Ouahabi, avocate de l’Association marocaine "Touche pas à mon enfant". La présidente de cette Association, Najat Anwar a vivement dénoncé le recours des étrangers à des crimes sexuels au Maroc, appelant le gouvernement à sévir sérieusement pour mettre fin à ce phénomène. "Nous avons déjà alerté il y a quelques années, contre le risque de voir des étrangers - de surcroît des récidivistes - choisir le Maroc pour y commettre des agressions sexuelles. Il faut punir sévèrement ces actes pour protéger notre pays", a-t-elle affirmé, rappelant la récente condamnation d’un journaliste français à Casablanca à 12 ans de prison pour pédophilie.

Calvez Yvon Guillaume Albert, journaliste français de 60 ans, a été condamné le 7 mai à Casablanca pour la Chambre criminelle d’agressions sexuelles commises depuis 2010 à l’encontre des enfants. Ce dernier avait été également accusé de constitution d’un réseau de pédophilie.

Depuis 2013, la justice marocaine a jugé et condamné à la prison ferme une dizaine de ressortissants marocains pour homosexualité et pédophilie, le dernier cas en date est celui de Oussama el Khlifi, un des fondateurs du mouvement contestataire du 20 février, qui écopé de quatre années de réclusion pour viol d’un garçon.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 22/06/2013 à 10h31, mis à jour le 22/06/2013 à 11h41