Pilotes d’hélicoptères à la solde des barons de la drogue

Plus de vingt pilotes d’hélicoptères, venus de l’Europe de l’Est, sont recrutés par les barons de la drogue espagnols et marocains, relève Akhbar Al Yaoum dans sa livraison de ce mercredi 18 février. En effet, l’enquête menée par la brigade espagnole anti-drogue évoque la piste d'une vingtaine pilotes militaires venus de l’Europe de l’Est qui offrent leurs services aux barons de la drogue basés dans le Sud de l’Espagne et le Nord du Maroc.

Selon des sources sécuritaires, ces pilotes professionnels disposent d’une expérience leur permettant d’échapper aux radars et autres matériels de détection espagnols et marocains et de mener à bien leur mission de transport de drogue. L’implication de ces pilotes a été révélée suite au crash d’un hélicoptère, il y a quelques jours, entrainant la mort du pilote albanais de l’appareil, écrit Akhbar Al Yaoum, notant que les investigations menées ont montré qu’il avait quitté son pays sans autorisation, ce que fait bon nombre de pilotes qui rejoignent les réseaux de la pègre. Revenant sur cet accident, la publication rapporte que l’appareil était chargé d’une tonne de chira en provenance d’une ville du nord du royaume: l'engin a décollé d’un village de la province de Fahs-Angada et a atterri de l’autre côté de la rive dans une bourgade près de Malaga.

A en croire des médias ibériques, le recours à ces professionnels prouvent la détermination des barons de la drogue qui déploient les gros moyens pour continuer leur trafic. Selon des sources sécuritaires citées dans le journal, au moins deux dessertes par mois sont effectuées entre le Maroc et l’Espagne pour transporter la drogue, précisant que l’opération ne nécessite pas plus de six minutes. Mais le journal explique également que les services de lutte contre la drogue sont tout aussi déterminés et se dotent de moyens et techniques sophistiqués. D'ailleurs, Akhbar Al Yaoum rappelle que deux hélicoptères ont été interceptés, il y a un mois à Séville, lors d’une opération conjointe entre les autorités espagnoles et leurs homologues marocaines.