PLF 2018: appel à exclure les frais de scolarité de l’impôt sur le revenu

Miloudi Moukharik, secrétaire général de l'UMT.

Miloudi Moukharik, secrétaire général de l'UMT. . Le360 : DR

Revue de presseKiosque 360. L’Union marocaine du travail (UMT) a exprimé son refus des dispositions fiscales contenues dans le projet de loi de Finances 2018. Ces dispositions, arguent les syndicalistes de l’UMT, vont à l’encontre des intérêts des salariés.

Le 25/11/2017 à 00h49

Les dispositions fiscales planifiées dans le projet de loi de Finances 2018 ne sont pas du goût de l’Union marocaine du travail (UMT). En effet, le secrétaire général de cette centrale syndicale, Miloudi Moukharik, a appelé à exonérer les pensions des retraités de l’impôt sur le revenu et à ponctuer les frais de scolarité de l’assiette fiscale, tout en mettant en place une tranche, appelée «tranche de solidarité».

Selon le quotidien Assabah, qui rapporte cette information dans son édition du week-end des 25 et 26 novembre, le patron de l’UMT a précisé que «puisque la tendance générale va dans le sens de l’enseignement privé, il est tout à fait normal de ponctuer les frais de scolarité de l’assiette fiscale, pour alléger la charge des familles qui financent l’enseignement à la place de l’Etat». Le secrétaire général de l’UMT, qui s’exprimait lors d’une journée d’étude, ajoute que «le projet de loi de Finances 2018 est traditionnel, prônant la continuité, sans donner de priorité aux secteurs sociaux, comme le prétendait le gouvernement».

Et de préciser que «la catégorie des salariés s’acquitte régulièrement de ses impôts, contrairement à d’autres franges sociales». C’est pourquoi, poursuit Assabah, le premier responsable de l’UMT a appelé le gouvernement à revoir la politique d’imposition des revenus de la classe des salariés, en procédant à une augmentation des bas salaires exemptés d’impôts sur le revenu. S’agissant du secteur informel, Miloudi Moukharik a appelé le gouvernement à envoyer des signaux motivants au secteur, qui ne paie pas correctement ses impôts, dans la perspective de favoriser son intégration dans le formel. 

Par Mohamed Younsi
Le 25/11/2017 à 00h49