Pour survivre, la société des autobus de Rabat doit vendre ses biens immobiliers

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Revue de presseKiosque360. La société de transport déléguée Stareo de Rabat affronte depuis quelques années de graves problèmes financiers à tel point que la justice a décidé la semaine dernière de soumettre aux enchères ses nombreux biens immobiliers afin de lui permettre d'éviter "une faillite totale".

Le 06/04/2015 à 07h28

Sous le titre "liquidation judiciaire des biens immobiliers" de la société des autobus de Rabat, Al Massae nous apprend dans son numéro de ce lundi 6 avril que la valeur des biens fonciers de cette compagnie -qui appartient à la fois à l'Etat et à la municipalité de Rabat- se chiffre pourtant à des milliards de dirhams. Il faut rappeler que le problème des transports publics à Rabat - les autobus et les taxis- constitue l'un des principaux points noirs dans la gestion publique de la capitale du royaume où une grande partie des habitants vit un véritable calvaire.

Selon Al Massae, la société Staréo a la capacité de surmonter ses difficultés financières mais à condition qu'elle puisse véritablement bénéficier de la vente de ses biens fonciers et immobiliers. Cependant, a noté le journal, les autorités observent toujours une attitude opaque au sujet du règlement de ce dossier.

"La société peut compter sur elle-même en se débarrassant de ses bien fonciers, grâce notamment à la vente d'un terrain de cinq hectares situés dans le quartier Yaacoub Al Mansour où le mètre carré coûte 10.000 dirhams ainsi qu'une autre parcelle d'un hectare à Salé", a rapporté Al Massae.

D'après cette publication, des promoteurs véreux attendent impatiemment le feu vert de la justice pour sauter sur ces biens comme des vautours. La date des enchères n'a pas encore été fixée. Toujours est-il que la vente des biens immobiliers de Staréo peut sauver cette dernière en lui permettant de maintenir les emplois et de rester au service des habitants de Rabat, souligne le journal. "Staréo possède également des appartements à Rabat et à Ifrane. Elle a les moyens d'éviter la faillite", estime Al Massae, rappelant un précédent de l'Agence autonome des transports publics de Rabat qui avait disparu dans les années 2000.

Al Massae se demande quel sort sera réservé à cette société même dans le cas de la vente de ses biens fonciers. Pourra-t-elle survivre et servir dans de bonnes conditions?, s'est interrogé le quotidien.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 06/04/2015 à 07h28