Procès Bouachrine: la défense de l'accusé fait un rapprochement avec l'affaire Khashoggi

Taoufiq Bouachrine.

Taoufiq Bouachrine. . DR

Revue de presseKiosque360. Les avocats de Taoufiq Bouachrine politisent l’affaire dans laquelle le journaliste est poursuivi pour viols et traite d’êtres humains. Ils y trouvent un lien avec le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.

Le 30/10/2018 à 22h00

Le procès du journaliste Taoufiq Bouachrine, fondateur et ex-directeur de publication du quotidien Al Akhbar, poursuivi en état d’arrestation pour traite d’êtres humains et viols, se poursuit devant la Cour d’appel de Casablanca.

Selon Al Akhbar dans son édition de ce mardi 31 octobre, l’audience du lundi 29 octobre a été consacrée aux plaidoiries des avocats de l’accusé. Le quotidien indique que la défense de Bouachrine a évoqué l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi en faisant un rapprochement avec le cas Bouachrine allant jusqu’à trouver des liens entre les écrits de l’éditorialiste au sujet du prince Mohammed Ben Salman et le présent procès. Une stratégie contestée par le juge Bouchaib Fareh qui a demandé aux avocats du journaliste de ne pas faire de lien avec des dossiers politiques. Même attitude du côté de la défense des plaignantes qui ont dénoncé la politisation de l’affaire.

Al Akhbar rappelle que l’avocat Mohamed Ziane, qui fait partie du comité de défense de Bouachrine, avait présenté trois requêtes à la Cour lors de l’audience du 22 octobre. La première consistait en une expertise psychique dans l’objectif de vérifier si les capacités mentales du jouraliste lui permettaient d’assister aux audiences de son procès sous prétexte qu’elles sont longues et éprouvantes.

Dans une deuxième requête, Me Ziane a exigé de renvoyer l’affaire devant le juge d’instruction vu que la Cour n’a pas la compétence de se prononcer dans l’affaire du viol d’une femme enceinte dans laquelle la peine peut atteindre jusqu’à 30 ans. L’avocat a également requis la séparation des dossiers relevant du pénal des autres, écrit Al Akhbar.

Par Zineb El Ouilani
Le 30/10/2018 à 22h00