Rabat: un baron notoire de la drogue fait tomber dix policiers

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Revue de presseKiosque360. Dix policiers, dont un commissaire principal, deux officiers et deux inspecteurs du quatrième district de police du quartier Yacoub El Mansour, à Rabat, sont mis en examen. Ils sont accusés d’avoir détourné une certaine quantité de drogue saisie dans le cadre d’une affaire de cocaïne.

Le 16/03/2016 à 00h45

L’affaire d’un baron notoire de la drogue, neutralisé par les éléments du quatrième district de police du quartier Yacoub El Mansour, à Rabat, secoue actuellement l’ensemble du corps sécuritaire de la capitale.

Après l’arrestation de ce baron, la police avait saisi une quantité importante de cocaïne, des téléphones portables et des sommes d’argent. Une enquête a été ouverte et l’affaire suivait son cours normal, jusqu'à ce qu'une information inattendue vienne bouleverser les investigations et mettre des policiers sur la sellette. Cette information, parvenue au cours de la semaine dernière à un haut responsable de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), faisait état de détournement d’une quantité de drogue saisie par des policiers du quatrième district de police en question.

Une équipe d’inspection s'est donc immédiatement déplacée sur les lieux, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce mercredi 16 mars. Le chef de la police judiciaire et ses proches collaborateurs ont alors été entendus par les enquêteurs qui ont retenu des indices susceptibles d'apporter des éléments de preuves. Par la suite, l’affaire a été confiée à l’Inspection générale de la police qui poursuit ses investigations en auditionnant neuf autres éléments de la police judiciaire de Yacoub El Mansour, précise le journal. Le commissaire principal, qui n’avait pas même bouclé deux mois d'exercice au sein du quatrième district, a été démis de ses fonctions et remplacé par un autre commissaire de la brigade préfectorale de la police judiciaire de Rabat.

Par ailleurs, ajoute le quotidien, la wilaya de police de Rabat avait pris plusieurs mesures disciplinaires pour manquement professionnel à l’encontre de certains responsables sécuritaires, notamment ceux du deuxième et du troisième district de police et du corps urbain de la zone Agdal-Riad. Ces responsables ont été affectés à l’Institut de Kénitra pour des sessions de perfectionnement.

Par Mohamed Younsi
Le 16/03/2016 à 00h45