Salé: les menottes et le talkie-walkie ne font pas le policier!

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Revue de presseKiosque360. C’est une nouvelle affaire d’escroquerie et d’usurpation de fonction qui a été révélée à Salé. La police a ainsi arrêté un individu qui se faisait passer pour un élément de la PJ en usant de gadgets importés, notamment de menottes et talkie-walkies. Récit.

Le 25/01/2016 à 00h59

Il a presque la quarantaine, est toujours tiré à quatre épingles, et porte sur lui des menottes et un talkie-walkie qu’il exhibe de manière ostentatoire. Tout le monde, du moins ses dizaines de victimes, le prenait pour un officier de la police judiciaire. Or, l'homme est un escroc récidiviste qui est passé par la case prison à maintes reprises et qui vient d’être mis hors d’état de nuire par, cette fois, de vrais limiers de la PJ de Salé.Et c’est cette histoire que nous rapporte Al Akhbar dans son édition de ce lundi 25 janvier, en affirmant que ledit escroc a été appréhendé vendredi dernier, chez lui, dans le quartier populaire d'Al Qaria, à Salé.

Selon les premiers éléments de l’enquête, ajoute Al Akhbar, le prévenu agissait en professionnel. Il choisissait avec beaucoup de soin ses victimes et les pistait pour en savoir plus sur elles. Le moment venu, il se pointait, Talkie-walkie à la main, pour leur dire qu’elles étaient recherchées pour de graves accusations et qu’elles étaient priées de le rejoindre au commissariat le plus proche.

Pour éviter les tracasseries, plusieurs «pigeons» mettaient la main à la poche. Mais d’autres, notamment sept plaignants, n’ont pas hésité à s’adresser aux services de sécurité pour rendre compte des agissements de l’escroc.

L’usurpateur a ainsi fini par tomber dans les filets de la police. Une perquisition à son domicile a permis de retrouver des sommes d’argent mais, surtout, les gadgets qu’il utilisait dans ses opérations: des menottes importées et des talkie-walkies ressemblant à ceux qu’utilisent les agents de sécurité privée pour communiquer entre eux.

L'accusé sera déféré devant un procureur ce lundi, alors que son complice, qui habite Kénitra, est activement recherché.

Par Zineb El Ouilani
Le 25/01/2016 à 00h59