Santé: Facture salée pour l’ameublement du siège de la fondation Hassan II

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Revue de presseKiosque360. Un document signé par le président de la fondation Hassan II pour les œuvres sociales au profit des fonctionnaires de la santé révèle que l’ameublement de son siège a coûté plus de 660.000 DH. Un local dont la fondation aurait bien pu se passer en optant pour un de ses multiples locaux.

Le 30/07/2015 à 22h36

L’ameublement du siège de la Fondation Hassan II des œuvres sociales au profit du secteur public de la santé a coûté 660.000 DH. C’est ce que rapporte le quotidien arabophone Al Akhbar dans son numéro du vendredi 31 juillet, évoquant un document officiel portant la signature de Said Fekkak, président de la fondation.Selon ce document, dont Al Akhbar affirme détenir une copie, les meubles (fauteuils, chaises, tables, etc.) ont coûté la somme de 461.920 DH, tandis qu’un budget de 203.172 DH a été alloué au matériel informatique, soit aux ordinateurs, imprimantes et autres fournitures.

Selon des sources syndicales citées par le quotidien, débourser de telles sommes pour l’ameublement soulève des questions, d’autant que nombre de fonctionnaires du ministère n’ont accès à aucune couverture médicale ni retraite complémentaire, comme ils n’ont pas accès aux centres de loisirs estivaux pour les enfants et familles des fonctionnaires.D’ailleurs, rappelle Al Akhbar, le sujet a déjà été évoqué par une centrale syndicale qui avait révélé que la fondation avait opté pour la location des locaux qui font office de siège alors qu’elle aurait tout simplement pu utiliser l’un de ces multiples locaux dont dispose le ministère. Une démarche qui aurait démontré une certaine capacité à rationaliser les dépenses.

Des sources citées par le quotidien affirment que, pour l’année 2014, le budget de la Fondation Hassan II des œuvres sociales au profit du secteur public de la santé était de 50 millions de DH. Le même montant a été reconduit pour l’année en cours. Ce qui a attisé les convoitises. Les sources du quotidien en veulent pour preuve les salaires, pouvant atteindre 50.000 DH par mois, de certains responsables au sein de la fondation, alors que celle-ci n’a encore fourni aucun service aux fonctionnaires. Un audit des comptes s’impose et une reprogrammation des dépenses est à prescrire de toute urgence, conclut la source syndicale.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 30/07/2015 à 22h36