Sita Blanca: «Le Conseil de la ville nous a trahis»

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Revue de presseKiosque360. Des sources proches de la société française affirment n'avoir eu connaissance de la résiliation du contrat de gestion déléguée qu'à travers la presse. La filiale du groupe Suez s’attendait à une «rupture négociée du contrat».

Le 18/09/2017 à 22h46

La filiale du groupe français a été surprise par la décision du Conseil de la ville de Casablanca qui a résilié le contrat sans discussion préalable, révèlent des sources proches de Sita Blanca qui était chargée, jusque-là, de la gestion déléguée des déchets ménagers de 9 arrondissements de la capitale économique.

Le quotidien Assabah, qui revient sur le sujet dans son édition de ce mardi 19 septembre, rappelle que le Conseil de la ville de Casablanca a voté, vendredi dernier et à une écrasante majorité, la résiliation du contrat de gestion déléguée des déchets ménagers avec la société française Sita Blanca. La décision a ainsi été votée par 68 membres, contre 8 abstentions, au terme d’une session extraordinaire du Conseil, qui compte 80 élus. Le Conseil a donc chargé Casa Prestations, une société de développement local (SDL), de remplacer la filiale de Suez Environnement pour une durée transitoire de 6 mois, en attendant l’élaboration d’un cahier des charges.

Manque de civisme?Les mêmes sources soulignent également que les dirigeants de Sita Blanca ont appris la nouvelle dans la presse. «Le dossier était toujours en cours d’étude et de négociation afin de trouver une issue telle que la rupture négociée du contrat», regrette une source de Sita Blanca.

Le contrat qui vient d’être résilié avait été conclu en 2014, lorsque Sita Blanca s’était engagée à investir plus de 240 millions de dirhams pour, notamment, l'acquisition de 109 véhicules de collecte répondant aux normes les plus exigeantes en termes de sécurité et d'environnement.

Assabah rapporte, à ce propos, que le maire de Casablanca, Abdelaziz El Omari, a justifié cette décision en affirmant que «le Conseil n’acceptait aucune négociation susceptible de nuire à Casablanca et à ses habitants».

La filiale du groupe français Suez a, pour sa part, avoué qu’il existait plusieurs difficultés dans la gestion des déchets ménagers à Casablanca, notamment le manque de civisme des Casablancais.

Pour rappel, Sita Blanca est présente dans la métropole depuis 2004.

Par Mouna Qacimi
Le 18/09/2017 à 22h46