Tanger: relaxe pour des subsahariens impliqués dans les violences d'El Irfane

Manifestation contre le racisme à Rabat en septembre 2014, après la mort de Charles Ndour, 25 ans, poignardé par un riverain dans le quartier de Boukhalef à Tanger.

Manifestation contre le racisme à Rabat en septembre 2014, après la mort de Charles Ndour, 25 ans, poignardé par un riverain dans le quartier de Boukhalef à Tanger. . DR

Le parquet de Tanger a décidé, ce mercredi 24 juin, de relaxer 22 ressortissants africains impliqués dans des heurts avec des habitants du quartier périphérique d'El Irfane, dans la nuit de lundi à mardi.

Le 24/06/2015 à 21h00

Ces Subsahariens en situation irrégulière avaient été arrêtés par la police après une violente bagarre les ayant opposés à des habitants de ce quartier périphérique de la ville du Détroit.

Les affrontements, marqués par des jets de pierre et divers projectiles, ont éclaté dans la nuit de lundi à mardi lorsque les habitants de ce quartier ont décidé de déloger des ressortissants africains qui squattaient des appartements en cours d'achèvement, a indiqué une source policière.

"Tout en les relaxant, le Parquet de Tanger a mis en oeuvre une mesure d'éloignement de ces clandestins de la région", selon cette source. Ce n'est pas la première fois qu'un tel incident se produit. En 2014, de violentes échauffourées avaient été marquées par la mort d'un ressortissant sénégalais. Depuis des années, les habitants réclament sans cesse l'installation d'un commissariat de police dans ce quartier qui abrite quelque 10.000 habitants.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 24/06/2015 à 21h00