Taroudant: le surveillant général d'une école accusé du viol d'une mineure

Mohamed Elkho-Le360

Revue de presseKiosque360. Le surveillant général d’un établissement scolaire de Taroudant est poursuivi, en état de détention, pour viol répétitif sur une enfant. Sa victime, âgée de douze ans à l'époque des faits, a donné naissance à un enfant qu'il n'a pas voulu reconnaître.

Le 27/06/2016 à 22h00

Le juge d’instruction de la Cour d’appel d’Agadir a mis derrière les barreaux le surveillant général d'un établissement scolaire de Taroudant. L'individur est accusé d’avoir eu une relation sexuelle avec une enfant âgée de douze ans, ayant débouché sur une grossesse.

«Le Parquet général a décidé de poursuivre l’accusé, né en 1958, en état d’arrestation», rapporte Assabah dans son édition de ce mardi 28 juin.

Tout a commencé lorsque le procureur du roi à Agadir a reçu une plainte qui l'a poussé à ordonner l’ouverture d’une enquête et le transfert du dossier à la Cour d’appel d’Agadir. «Suite à cela, l’accusé a comparu devant le juge d’instruction, après avoir reconnu les faits qui lui étaient reprochés», précise le journal.

Les faits remontent à juillet 2015, lorsque la mère de la victime a appris l’existence d’une relation entre le surveillant général et sa fille. Et le journal d'ajouter, sans donner plus de précisions, que «la mère de la jeune fille est morte suite au non-respect du suspect des engagements qu'il avait pris de se marier avec la jeune fille et de s'occuper de son enfant, né dans une clinique privée d'Ouled Teima.»

Le père a tout de même reconnu son enfant. Le document a même été légalisé auprès des services administratifs concernés. «Dans ce document, le père garantit à l’enfant tous ses droits et promet d’honorer ses engagements financiers envers la mère», poursuit le journal.

Mais l'homme n'a jamais respecté lesdits engagements et la jeune fille a donc dû prendre soin, seule, de son bébé. «Elle a commencé par prétendre que le nouveau-né était l'enfant d’un membre de sa famille vivant à Rabat», ajoute le journal.

Si la jeune fille et sa mère ont longtemps caressé l'espoir de voir le père prendre ses reponsabilités, l’attente, bien longue, a fini par avoir raison de la mère de la victime.

L’affaire n'a véritablement éclaté au grand jour qu'il y a quelques semaines, lorsque «les frères de la victime ont fini par apprendre que leur sœur était la mère biologique de l'enfant», ajoute le journal.

Mis au courant de tous les détails de cette affaire, l’oncle de la fillette a exigé de l’accusé de se marier avec la victime afin de permettre au bébé de vivre avec ses deux parents. Mais, face au mutisme du père, il a fini par faire appel au Parquet général afin que celui-ci tranche dans ce dossier.

Relâché une première fois, le suspect est retourné derrière les barreaux après une plainte déposée, cette fois-ci, par la victime. Dans sa plainte, elle accuse son agresseur de lui avoir imposé des relations sexuelles qui ont abouti à une grossesse. "Elle a déclaré que le surveillant général de l’établissement où elle poursuivait ses études la suivait régulièrement.", écrit le journal

La jeune fille a par ailleurs affirmé qu'elle avait, longtemps, été victime de ses avances et tentatives de séduction, qu'il monnayait d’importantes sommes d’argent. «Il a fini par l’attirer à son domicile, en l’absence de sa femme, pour la violer», ajoute le quotidien. Après quoi, espérant que son violeur respecterait sa promesse de l’épouser, la jeune fille a continué à satisfaire ses caprices sexuels.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 27/06/2016 à 22h00