Trafic de passeports: 100.000 dirhams pour devenir Italien

DR

Revue de presseKiosque360. Des centaines de passeports italiens volés ont été vendus, au Maroc, à des candidats à l’immigration. Un couple marocain et un policier italien sont impliqués dans cette affaire. Les détails.

Le 20/03/2018 à 00h27

Une enquête policière menée par les services sécuritaires de plusieurs pays de l’Union européenne, en coordination avec l’Organisation internationale de la police criminelle (INTERPOL) et l’Agence de la police européenne (EUROPOL), révèle que près de 400 passeports italiens volés ont été vendus, au Maroc, pour la coquette somme de 100.000 dirhams l’unité, rapporte Al Ahdath Al-Maghribia dans son édition de ce mardi 20 mars.

Le quotidien affirme que l’enquête, toujours en cours en raison de l’intervention des services de renseignement de plusieurs pays, a démontré l'implication, dans ce trafic, d’un couple d'immigrés marocains et d’un policier italien. Ce dernier aurait subtilisé les passeports dans le coffre-fort de la police de la ville de Trapani pour les vendre au ressortissant marocain qui, à son tour, les a envoyés à sa femme qui s'est chargée de les vendre au Maroc.

Al Ahdath affirme que ce trafic a été découvert suite à l’arrestation de deux Marocains porteurs de passeports italiens, aux aéroports de Rome et Milan. Leurs passeports étaient conformes aux critères techniques et sécuritaires, mais les deux lascars n’étaient pas enregistrés sur les registres du service des passeports du ministère de l’Intérieur italien.

Suite à cette découverte, un état d’alerte a été déclaré dans les aéroports européens, ajoute Al Ahdath qui précise que l’affaire a été mise à nu deux semaines seulement après la mise en échec de la tentative de trois Marocains qui comptaient s’introduire illégalement en Italie en utilisant des documents falsifiés. Les trois clandestins sont arrivés à bord d’un avion en provenance de l’aéroport Mohammed V de Casablanca. Un simple contrôle de routine de la police des frontières a montré qu’ils utilisaient des cartes de résidence falsifiées.

Par Zineb El Ouilani
Le 20/03/2018 à 00h27