Victime d'abus sexuels pendant trois mois par un saoudien

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Revue de presseKiosque360. Séquestrée par son employeur, une jeune travailleuse marocaine vit l'enfer en Arabie saoudite.

Le 11/03/2014 à 23h59

La vie de plusieurs immigrés marocains se tranforme en enfer en Arabie saoudite à cause du système "Kafil" (parrainage). Selon cette procédure, les travailleurs doivent être parrainés par un employeur pour pouvoir entrer dans le pays. Le tuteur récupère le passeport de l'employé, qui dipose alors d'une carte de travail faisant office de pièce d’identité. Assabah, daté de mercredi 12 mars, donne un aperçu de l'enfer vecu par une jeune marocaine en Arabie saoudie. Enfermée pendant trois mois, elle aurait été victime d’abus sexuel de la part de son employeur. Toujours selon la même source, la jeune fille a tenté à plusieurs reprises de mettre fin à ses jours.

Esclave à tout faire

A en croire Assabah, sa famille a fait l’objet de harcèlement de la part d’une intermédiaire marocaine et de l’employeur saoudien qui ont exigé des sommes d’argent importantes pour rendre la liberté à cette jeune femme. Face à cette pression, la famille a interpellé l’ambassade d’Arabie saoudite à Rabat et le consul marocain à Jeddah, mais sans grand succès. A en juger par la version de la famille, la jeune fille est partie travailler en Arabie saoudite en novembre 2013 à travers une intermédiaire sans avoir la moindre information sur son futur employeur. Le poste proposé consistait à prendre soin de la mère d'un homme d'affaires saoudien pendant trois mois, moyennant un salaire qui s'élève à 10.000 dirhams. Or, la jeune fille s'est transformée en une esclave à tout faire. De plus, son employeur à refusé de lui verser son salaire. Elle a été victime de viols, toujours selon la même source. A la fin de la durée du contrat, sa surprise a été grande lorsque son employeur s'est refusé à lui rendre son passeport.

Encore une de ces tragédies que dénonce depuis des années des ONG internationales, dont les rapports sont accablants font état d'affaires aussi horrifiantes les unes que les autres. Pires que celles-ci? On a du mal à le concevoir, et pourtant... Si la confiscation du passeport est monnaie courante, si ces travailleuses immigrées en Arabie saoudite n'échappent souvent pas au viol de leurs employeurs, Amnesty International rapporte en effet des cas de jeunes filles torturées, brûlées, par exemple, au fer à repasser sans qu'aucun soin ne leur soit ensuite assuré. Des jeunes filles dont on laisse pourrir les blessures jusqu'à ce que mort s'ensuive ou que l'on soit obligé, lorsqu'il leur arrive d'être secourues, d'amputer les membres grangrénés. Malgré les alertes de diverses organisations, il semblerait que l'information ne circule pas dans certains coins du globe et que certaines jeunes femmes pensent encore, en allant dans ce pays, se rendre au pays de Cachemire. 

Par Abir Al Maghribi
Le 11/03/2014 à 23h59