Vidéo. Affaire Bouachrine: le Parquet général décide de poursuivre une des plaignantes

Afaf Bernani au moment de lire et de cautionner les propos dans lesquels elle accuse Taoufik Bouachrine de harcèlement.

Afaf Bernani au moment de lire et de cautionner les propos dans lesquels elle accuse Taoufik Bouachrine de harcèlement. . DR

Le Parquet général de Casablanca a décidé de poursuivre Afaf Bernani, une des plaignantes dans l’affaire Bouachrine, qui se serait rétractée en accusant la police judiciaire d’avoir falsifié ses déclarations.

Le 12/03/2018 à 19h59

Elle figurait d’abord parmi les plaignantes dans l’affaire Taoufik Bouachrine, le directeur d’Akbar Al Yaoum, poursuivi notamment pour viol, violences et traite d’êtres humains. C’était avant de se rétracter, accusant au passage la police judiciaire d’avoir falsifié ses propos et affirmant qu’à aucun moment elle n’avait été victime de harcèlement de la part de Bouachrine. Le Parquet général a mené son enquête, dont les conclusions ont été présentées ce lundi 12 mars dans l’après-midi au cours d’une conférence de presse.

C’est Najim Bensami, procureur général du roi près la Cour d’appel de Casablanca qui en a donné lecture. Il en résulte, d’après lui, que Afaf Bernani a bien tenu des propos selon lesquels il y a bien eu harcèlement. Preuve à l’appui. Un enregistrement vidéo de l’audition de Bernani, présenté au cours de la cette conférence de presse, montre celle-ci en train de donner lecture de son procès-verbal et dans lequel elle assume les faits. Mais même confrontée à cet enregistrement, la concernée a persisté à les nier.

Conséquence, le Parquet général a décidé de la poursuivre pour insulte et diffamation envers la police judiciaire. Afaf Bernani devra comparaître le 3 avril prochain.

Par ailleurs, le procureur général du roi près la Cour d’appel de Casablanca a décidé de ne pas donner suite au recours présenté par Taoufik Bouachrine contre le Parquet général et la BNPJ, celui-ci «ne reposant sur aucune base juridique» et les accusations de falsification de ses propos «n’étant pas fondées».

Par Miloud Achalh
Le 12/03/2018 à 19h59