Vidéo. La lycéenne de Khouribga: "Je poursuivrai en justice chaque personne qui n'est pas venue à mon secours"

adil gadrouz

Le 21/05/2018 à 15h34

VidéoLa jeune fille violemment agressée par son professeur à Khouribga et son père témoignent au micro de le360.

Après avoir recueilli les témoignages des élèves du lycée Imam Malik de la ville de Khouribga, le360 part à la rencontre de la jeune lycéenne violemment tabassée en pleine classe par son professeur, il y a de cela quelques jours. 

Encore sous le choc, la victime nous fait part de sa colère suite à l'agression qu'elle a subie et dénonce la passivité de l'administration de son école qui n'a pris aucune mesure en sa faveur. 

"Je suis choquée. Ni l'administration ni les enseignants ne m'ont aidée. Personne n'est venu à mon secours", se désole la jeune fille tout en précisant que "la vidéo que tout le monde a vue n'est qu'une partie de l'agression" dont elle a été victime.

Contrairement à ce que ses camarades ont avancé au micro de le360, la lycéenne ignore les raisons qui ont poussé son enseignant à agir de la sorte. "A ce jour, je ne sais pas pourquoi il s'en est pris à moi aussi violemment. Ce professeur est d'ailleurs toujours saoul, il n'est pas digne d'enseigner", s'insurge-t-elle. 

Dévastée, la lycéenne est tout de même décidée à aller jusqu'au bout pour faire valoir ses droits: "Je poursuivrais en justice l'enseignant et l'établissement pour non-assistance à personne en danger."

Même son de cloche du côté de son père qui condamne vigoureusement l'agression de sa fille. "Comment peut-on s'en prendre à une fille aussi monstrueusement?", s'interroge-t-il.

Pour rappel, l'enseignant, âgé de 59 ans, a été suspendu. La brigade de la police judiciaire de Khouribga a ouvert une enquête judiciaire, sous la supervision du Parquet compétent. La victime, quant à elle, devrait consulter un médecin ce lundi 21 mai.

C'est grâce à la diffusion d'une vidéo sur les réseaux sociaux que le professeur a pu être arrêté. Les images montrent le professeur en question frapper son élève, lui tirer les cheveux tout en la traitant de prostituée, et ce, dans l'indifférence générale.

Par Fatima El Karzabi et Adil Gardouz
Le 21/05/2018 à 15h34