Vidéo. Maisons menaçant ruine à Casablanca. Témoignages: "un jour, nous allons y laisser la vie"

adil gadrouz

Le 10/11/2018 à 16h32

VidéoLe drame survenu mardi dernier dans l'ancienne médina de Casablanca, suite à l'effondrement d'une maison, n'est pas le premier du genre. Et il est à craindre qu'il ne soit pas le dernier. Le360 s'est rendu sur les lieux. Compte-rendu d'une situation qui laisse présager le pire.

Le dernier effondrement d'une maison dans l'ancienne médina de Casablanca, survenu le mardi 6 novembre dernier, et ayant fait deux victimes, remet à nouveau en question l'état insalubre et la vétusté des habitats dans cette partie importante de la capitale économique.

"Cela fait plus de dix ans que nous vivons ce calvaire. Nous attendons, en vain, une solution à cette situation. Pour déménager dans un logement social, on a exigé de nous un montant de 200.000 dirhams, ou de payer une traite de 700 ou 1000 dirhams par mois, ce qui n'est pas à notre portée. Nous vivons un danger permanent. La pluie et le mauvais temps ne font qu'aggraver la situation", témoigne un habitant devant Le360. Il affirme en outre craindre le pire pour sa vie et celle des siens: "un jour, nous risquons tous d'y laisser la vie".

Comme on peut le constater dans la vidéo ci-dessous, l'état de délabrement avancé dans certains quartiers de l'ancienne médina ne peut laisser de marbre. "Nous vivons dans une crainte permanente. A chaque fois que la pluie tombe, c'est un véritable calvaire. Nous sommes obligés à tout moment de nous évertuer à évacuer l'eau qui envahit notre maison. Et la nuit, quand la pluie s'abat sur la maison, nous ne pouvons fermer l'oeil", regrette une autre locataire d'une maison menaçant ruine.

D'autres habitants, rencontrés dans ces lieux affirment être dans l'incapacité de payer le montant exigé pour déménager. Ils sont pourtant très conscients du danger que représente leur habitat vétuste, mais se disent impuissants. Ils lancent donc un appel aux autorités pour "trouver une solution adéquate et raisonnable" afin que "ne surviennent pas d'autres drames".

L'état de ces maisons exige, en effet, une diligente intervention. Regardez... 

Par Fatima Zhra Karzabi et Adil Gadrouz
Le 10/11/2018 à 16h32