Voici ce que coûtent les voitures de fonction au budget de l'Etat

Le ministre de l’Economie et des finances, Mohamed Benchaâboun, a saisi l’occasion des questions orales à la Chambre des conseillers pour révéler ce que coûtent réellement les voitures de fonction au budget de l’Etat. En effet, contrairement aux informations laissant entendre que ce secteur engloutit une enveloppe budgétaire de quinze milliards de dirhams, l’argentier du royaume a précisé que l’acquisition des voitures de fonction, leur entretien et leur consommation ne dépassaient par les quatre milliards de dirhams dans le projet de loi de Finances 2019.

Selon le quotidien Al Massae, qui rapporte l'information dans son édition de ce jeudi 13 décembre, 78% de ce budget est dédié aux services sécuritaires du royaume, soit environ trois milliards de dirhams. Les autres départements ministériels ne dépensent ensemble qu’un seul milliard de dirhams pour leur parc automobile, soit environ vingt-quatre millions de dirhams pour chaque secteur.

Les sources du quotidien font remarquer que ces éclaircissements du ministre de l’Economie et des finances interviennent au moment où la question des voitures de fonction et de leurs multiples charges d’entretien alimente la polémique à bien des égards. En plus du budget, la question du changement d’immatriculation de la voiture de fonction par une autre, ordinaire, a également été soulevée. Concernant ce dernier point, les sources du quotidien précisent que cette procédure ne peut se faire qu'avec l’aval du chef du gouvernement.

Enfin, les mêmes sources ajoutent que des instructions fermes ont été données à tous les départements concernés et aux autorités compétentes en vue de rationnaliser l’exploitation des voitures de fonction. Ainsi, l’utilisation d’une voiture de fonction doit être justifiée par un service ou une mission administrative. C’est ainsi que les dépenses occasionnées par ce secteur n’alourdissent pas le budget de l’Etat. D’ailleurs, rappelle le quotidien, le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, avait déjà interpellé ses ministres sur cette question.