Pourquoi les Lions ont déçu face aux Comores?

Les Lions qui ont affronté les Comores hier à Casablanca n'ont pas fait rêver leurs aficionados. Même si les trois points de la victoires assurent l'essentiel, certaines circonstances expliquent la pauvre performance du Maroc face à une surprenante équipe comorienne.

Renard s'est trompé

Dès vendredi le sélectionneur a laissé entendre qu'il titulariserait Nabil Dirar, qui ne joue plus à Fenerbahce. Samedi, l'ex-monégasque était bien sur la pelouse, tout comme Khalid Boutaïb, qui lui aussi joue peu en Turquie, et Mbark Boussoufa, sans club. Si ce dernier pari s'est révélé payant ce n'est pas le cas des deux autres. Dirar et Boutaïb n'ont pas répondu aux exigences d'un match international. Hervé Renard a eu le mérite de reconnaître son errur et a procédé à un double changement à la mi-temps. Si le sélectionneur aime ses joueurs, ce qui est toujours une bonne chose, la confiance a ses limites.

Deux absents de marque

Le jeu proposé par les Lions samedi n'a rien produit jusqu'au penalty. En 95 minutes, les coéquipiers de Nordin Amrabat n'ont pas réussi  à se procurer la moindre occasion de but par le jeu. En l'absence de ses deux créateurs, Ziyech le dynamiteur et Belhanda le métronome, le Maroc a montré des limites inquiétantes. Aucune créativité et une obsession à passer dans l'axe qui a rendu le match tranquille pour les défenseurs Comoriens qui se sont permis le luxe de prendre des risques balle au pied dans leur surface de réparation. Trop souvent on a entendu le sélectionneur crier "on est arrêtés" pour réclamer du mouvement. La seule fois où les Lions de l'Atlas ont mis de la vitesse dans leurs enchaînements, Hakimi a obtenu un penalty.

Merci l'arbitre

La sélection marocaine peut remercier l'arbitre de la rencontre le Mauritanien M. Ali Lemghaifry pour sa mansuétude et son arbitrage orienté. Complaisant durant tout le match avec les Lions, il a oublié d'accorder un coup franc potentiellement dangereux aux Comoriens suite à une faute commise à l'entrée de la surface de réparation par Nabil Dirar. Pire, en fin de rencontre il accorde 5 minutes de temps additionnel minimum sans que cela soit réellement justifié, et finit par accorder un pénalty, réel celui-là, aux coéquipiers de Fayçal Fajr. 

Attention danger

Mardi à Mitsamiouli, Hervé Renard et sa bande vont devoir montrer un autre visage s'ils ambitionnent de ne pas revenir bredouilles de l'archipel des Comores. Car en face ça joue au foot et plutôt bien. Les joueurs d'Amir Abdou ont livré une excellente prestation à Casablanca. Jamais en panique, techniques et altruistes, il leur a juste manqué un peu de souffle pour finir leurs actions et rester concentrés jusqu'au bout du temps additionnel. Mais leurs sorties de balles rapides et propres techniquement, ainsi que leur contre-attaques rapides ont impressionné. Lors de la troisième journée face au Cameroun, les coéquipiers d'Ali Ahamada ont mené jusqu'à 10 minutes de la fin, avant de se faire rejoindre par le champion d'Afrique en titre. Les Lions sont avertis.