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C1: à la Juventus, Allegri, le discret M. Bonheur

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Sans tambour ni trompette: dans son style feutré, Massimiliano Allegri va officier mardi pour la 201e fois sur le banc de la Juventus en 8e de finale aller de la Ligue des champions contre Tottenham.

Nommé à la surprise générale en 2014 pour remplacer Antonio Conte, qui avait remis les Bianconeri au centre du foot italien après le scandale du Calciopoli en 2006, Allegri a vaillamment sauté vendredi contre la Fiorentina (2-0) la barre des 200.

Pourtant, l'élégant coach pince-sans rire de 50 ans, n'était pas sûr d'arriver à cette marque. La fessée infligée au printemps par le Real (4-1) aurait pu laisser des traces. Le technicien a été à deux doigts de jeter l'éponge.

"Je me suis demandé si j'arriverai à écrire le dernier chapitre de mon histoire à la Juventus", reconnaissait-il à l'époque. Avant d'expliquer que son "amour de l'enseignement" l'avait poussé à rester. Dans la foulée, il a donc prolongé jusqu'en 2020.

"C'est mon vrai plaisir dans la vie, détaillait-il alors. J'aime aider les joueurs à progresser, qu'ils deviennent plus intelligents. Je sais que j'ai encore beaucoup à prouver et que j'ai encore beaucoup à apprendre".
- "J'essaye de faire le moins de dégâts" -

Certes, il reste loin des 596 matches sur le banc du mythique Giovanni Trapattoni. Mais avec 142 victoires au compteur, il affiche un taux record de succès supérieur à 70%.

En championnat, bénéficiant de la victoire à trois points, il compile désormais 238 points en Serie A, quatre de plus que les précédents détenteurs du record, son prédécesseur et Carlo Carcano dans les années 30.

Question palmarès national, Allegri, qui sortait pourtant d'une expérience inachevée avec l'AC Milan, n'a pas à rougir non plus, puisqu'il vient d'offrir sept titres au géant du Piémont, dont les trois derniers en championnat. Avec ceux de Conte, cela fait donc six ans que la Juve truste la première place du classement.

Allegri minimise pourtant son importance dans l'édifice turinois. "Les joueurs gagnent, moi j'essaye de faire le moins de dégâts possible", aime-t-il ainsi à dire, non sans humour.

Une réussite sportive qui s'ajoute à la bonne santé économique du club et contraste avec un football italien moribond, à l'image de la non-qualification historique de la Nazionale pour le Mondial-2018.
- Remplacer Conte à Chelsea? -

A tel point que le nom d'Allegri est arrivé jusqu'à Londres, pour prendre en charge des grosses écuries du calibre d'Arsenal, et même de Chelsea... si Conte, encore lui, est évincé plus tôt que prévu.

S'il ambitionne vraiment de rebondir en Premier League, l'alléchante opposition de style face aux Spurs de Mauricio Pochettino qui s'offre à lui en C1 vient à point nommé pour faire un peu plus grimper sa cote.

Il y a toutefois des ombres au tableau: en dépit d'une série de 11 victoires d'affilée et d'un minuscule but encaissé lors de ses 16 dernières sorties, la Juve court pourtant toujours derrière Naples cette saison dans le Calcio.

Et sur le continent, deux claques en finale de la Ligue des champions en trois ans (2015, 2017), ternissent un peu sa réputation.

Cette année, la moyenne d'âge d'une équipe vieillissante pourrait singulièrement amoindrir les chances du club de remporter enfin sa 3e Coupe aux grandes oreilles après 22 ans d'attente.

La défense, pilier des succès du passé, est construite autour du gardien Gianluigi Buffon, 40 ans et 500 matches de Serie A au compteur, Giorgio Chiellini et Andrea Barzagli, respectivement 33 et 36 ans.

Par Le360 (avec AFP)

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