Bon, on aurait préféré que ce soit sur un terrain, mais on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a: un président marionnette qui veut, à tout prix, écarter la candidature du royaume de la course au Mondial 2026.
Parce qu’il n’est pas content, le peuple marocain, mais alors pas du tout! Au-lendemain de la chute du Blatter, Monsieur Infantino et ses copains avaient promis au monde autre chose. Une FIFA 2.0 qui valait la peine d’être respectée. Une Fédération internationale qui ne jure que par la démocratie et la transparence.
Mais aujourd’hui, une grande partie des fédérations en est convaincue: il y a tromperie sur la marchandise.
Au lieu de la plus grande révolution de l’histoire footballistique (choix du pays hôte de la Coupe du Monde via un vote), on a eu droit à une mascarade, dans les plus grandes largeurs.
Les officiels de la FIFA ont beau organiser des conférences, envoyer des communiqués et des circulaires, donner des interviews aux médias américains (quelle idée, ne parler qu’aux Ricains...), ils n’arriveront jamais à nous convaincre que c’est un truc normal.
Et quand on parle de mascarade, on ne parle pas d’arbitrage vidéo (arrêter un match pour mater la télé) ou d’un Mondial à 48 équipes (pourquoi pas une compétition avec les 211 fédérations affiliées à la FIFA?). Non, on parle d’une chose et d’une seule: la Task Force!
On entend d’ici les protestations de soi-disant amateurs de soccer, champions du monde de Basket et tombeurs de Sepp Blatter. Vous pouvez crier autant que vous voulez, on ira quand même au bout de cette démarche de démystification de cette commission d’évaluation.
On commence par le début: l’appellation. Le terme “Task Force” est on ne peut plus inadapté pour qualifier cette entité. Un petit tour par le dictionnaire s’impose. En français, “Force opérationnelle” est décrit comme “un concept introduit dans la marine de guerre des États-Unis lors de la Deuxième Guerre Mondiale, afin d'accroître la flexibilité de fonctionnement. Le concept de force opérationnelle permettait de créer une organisation temporaire en empruntant des navires de différentes divisions sans devoir formellement réorganiser les flottes, et de la dissoudre aussi simplement qu'elle avait été créée lorsqu'elle avait perdu son utilité”. D’abord, c’est une création américaine, donc il y a conflit d’intérêt. Ensuite, on ne voit pas où est la guerre, ce n’est que du foot.
Trop facile? Pas de problème, allons voir du côté des synonymes, où l’on trouve de jolis mots comme “agissante”, “efficiente”, “opérante”, “exploitable”… Et c’est là où on veut en venir: pourquoi nous vendre comme impartiale une force “exploitable”?
Et tout ça pour quoi? Pour nous faire croire que la FIFA a changé, via les chaînes TV, les unes de journaux, les pages Facebook et les photomontages ratés avec 5 tronches: Tomaž Vesel (président de la Commission d’Audit et de Conformité de la FIFA), Mukul Mudgal (président de la Commission de Gouvernance de la FIFA), Ilcho Gjorgjioski (membre de la Commission d’Organisation des Compétitions de la FIFA), Marco Villiger (Secrétaire Général adjoint de la FIFA) et Zvonimir Boban (Secrétaire Général adjoint de la FIFA).
Un casting digne d’un mauvais film, visionné un soir de déprime. Mais oui, mais bien sûr: il s’agit bien d’un film, avec un scénario, une mise en scène, un décor, des gentils et des méchants.
Les gentils, ce sont les petits Nord-américains, disciplinés, bien coiffés, bien éduqués, et qui finissent toujours par gagner à la fin. En face, les arrogants Marocains, affreux, sales et méchants, qui derrière leurs stades modulables se cachent des éléphants blancs, pire encore, une usine de traitement de déchets radioactifs.
Vous aurez compris l’incommensurable inutilité de cette Task Force, qui cherche en permanence, et sans même essayer de le cacher, des failles pour écarter le Maroc.
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Alors, à vos plumes !!!