Depuis que le Maroc a renoncé à se porter candidat pour accueillir la CAN 2019, de nombreux observateurs s'interrogent sur l'avenir immédiat du tournoi continental. Si le Ghana et l'Égypte ont fait savoir qu'ils sont "prêts" à organiser la Coupe d'Afrique des Nations dans 6 mois, aucun dossier ne se trouve actuellement sur le bureau d'Ahmad Ahmad, alors que son comié exécutif à fixé vendredi 14 décembre minuit comme date butoir.
Personne ne veut réellement la CAN
Manifestement, l'organisation de cette 32ème édition de la Coupe d'Afrique des Nations ne déchaîne pas les passions chez les potentiels pays hôtes. Le Maroc ne candidatera pas, l'Afrique du sud traîne des pieds, et les deux derniers à s'être manifestés, le Ghana et l'Égypte, ne semblent pas surmotivés à l'idée de récupérer le tournoi et de préparer la réception de 24 équipes en 6 mois. Le fameux "si la CAF nous le demande" a fait florès, mlais ne trompe personne. La CAF est aux abois.
Le Qatar à la rescousse?
C'est dans ce contexte surréaliste qu'est née une hypothèse folle: et pourquoi pas le Qatar? L'État du Golfe accueillera la finale de la Supercoupe d'Afrique alors pourquoi pas la CAN? Les réticences sont nombreuses car il est ici question de symbole. Imaginez la plus grande compétition africaine délocalisée sur un autre continent. Comme si l'Euro pouvait avoir lieu aux États-Unis. Impensable! Pourtant, le football international ne cesse d'élargir ses horizons. Les compétitons nationales ne cessent d'augmenter le nombre de participants (Ligue des Nations, CAN à 24, Mondial à 48), et de s'exporter vers de nouveaux marchés. De là à franchir le pas...
Que va faire la CAF?
Au pied du mur, Ahmad Ahmad doit trouver une solution. Et rapidement car début janvier à Dakar il doit dévoiler l'identité du pays hôte de la CAN 2019. Tout d'abord il peut solliciter l'aide d'une des pays qui se disent "ouverts" à l'organisation. Mais il faudra alors qu'une bonne partie des frais soient couverts par l'instance qui siège au Caire. Si personne ne dépose de candidature, le patron de la CAF sera mandaté par son comité exécutif pour aller solliciter les chefs d'États africains susceptibles d'accueillir la CAN. Là aussi il faudra envisager d'importantes contreparties pour le sauveur de la CAN.
Soyons fous!
L'abstention marocaine a fait naître une autre théorie incroyable. Et si la CAF suppliait le Maroc de lui venir en aide? Cette thèse fait son chemin sur les réseaux sociaux et parmi les journalistes du continent. Il faut bien comprendre que le Royaume a, pour des raisons géopolitiques, décidé de ne pas candidater pour organiser le tournoi. Mais si la Confédération africiaine lui demande comme une faveur, la donne peut changer sait-on jamais?
Plus fou encore, voilà que les Camerounais retrouvent la parole. Déçus par le retrait, ils font passer le message que les infrastructures nécessaires seront prêtes en mars 2019, et que le pays de Paul Biya se tient à la disposition de la CAF si besoin. De la science fiction. Mais il faudra bien choisir une porte de sortie...
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(*Zone Amerique du Sud :CONMEBOL)