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Le Wydad a la gueule de bois

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Le Wydad a quitté la Ligue des Champions, hier soir, au terme d'un match terrible contre l'ES Sétif. Récit d'une soirée qui ne restera certainement pas dans les mémoires.

Âmes sensibles s’abstenir. Craquage massif de fumigènes, écharpes et drapeaux fièrement brandis, épaisse fumée rouge et blanche, les supporters du Wydad ont sorti le grand jeu pour le quart de finale retour de la Ligue des Champions qui a opposé le club casablancais à l’ES Sétif (Algérie), le vendredi 21 septembre.

Tout le monde était debout, les yeux rivés sur le ballon et l’air habité. Tous semblent immunisés contre le bruit assourdissant des sifflets qui retentissent à chaque prise de balle algérienne.

"Wa sir tmarki (vas donc marquer)", chantent les supporters à tue-tête, tantôt le poing serré d’exaspération, tantôt la palme ouverte pour contester une décision arbitrale litigieuse.

De la première occasion franche à la 26e minute lorsqu’Ounajem centre parfaitement pour Wiliam Jebbor qui bute sur le gardien adverse jusqu’au terrible raté de ce même Jebor à la 91e, les supporters n’ont pas perdu espoir.

Entres frappes hasardeuses et pertes de balles, les supporters ont eu leur lot de frustration avant une série de coups de pied arrêtés infructueuse qui durera une bonne vingtaine de minutes en fin de match. Elle est rythmée par les chutes à répétition des joueurs Sétifiens ce qui agace des joueurs comme Salaheddine Saidi qui fait de petits bonds sur place, énervé.

95 minutes s’écoulent et le Wydad, champion en titre, est éliminé de la Ligue des Champions. Incroyable, le WAC a 62% de possession de ballon et tente 32 tirs dont 10 cadrés!

Virulentes insultes à l’adresse d'Abdelhadi Sekitioui, crie de colère, bruit de fracas, les supporters sont excédés, mais le Kop ne se tait pas.

"Sekitioui, le Wydad est trop grand pour toi", "Sektioui, va au diable", l’entraîneur des Rouges voit un flot incroyable d’insultes se déverser sur lui. Au moment où il souhaite rejoindre les vestiaires, des centaines de bouteilles d’eau lui sont jetées dessus. Rachid Taoussi, qui coach l’équipe adverse est pour sa part traité de traître.

Pas de casse, pas d’envahissement, pas de violence, juste de la déception, une sensation de vide et une ambiance pesante. Tout le monde semble dépassé et personne n’y croit. 
 

Par Salwa Hosni

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