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France, 20 ans, le plus bel âge

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Un parfum de France 98 a enivré le peuple hexagonal hier après la qualification des Bleus pour la 3e finale de Coupe du Monde de leur histoire. 20 après sa victoire historique, l'équipe de France va-t-elle rééditer son exploit et réconcilier la société?

Mbappé le symbole
Quand la bande à Zidane a été sacrée championne du monde, lui n'était pas encore né. Kylian Mbappé a vu le jour le 20 décembre 1998. Aujourd'hui il est le symbole de cette génération bleue à qui Deschamps a choisi de faire confiance. Rapide, intelligent, sûr de lui, Mbappé est le footballeur du futur. Capable de méduser les journalistes par sa maturité, et les présidents de clubs par son génie. À 19 ans seulement, le prodige du Paris Saint-Germain peut vivre quelque chose de très grand, dimanche. Le principal atout offensif français, né d'une mère d'origine algérienne et d'un père d'origine camerounaise, est programmé pour le succès depuis ses débuts.

L'histoire ne se répète pas
Si la France fut sacrée championne du monde il y a 20 ans, elle a rejoué et perdu une finale de Coupe du Monde en 2006. Dimanche, les coéquipiers de Pogba ont l'occasion de rayer cette défaite de la carte mémorielle de leurs compatriotes. Pourtant, même si elle est en finale, l'équipe de France ne séduit pas. Sa tactique défensive et sa volonté assumée de laisser l'initiative du jeu à son adversaire sont décriés parmi de nombreux observateurs, qu'ils soient supporters ou éditorialistes dans les médias locaux. La french touch c'est autre chose que ce que se contente de proposer Deschamps. Mais le sélectionneur est un pragmatique pour qui seule la victoire est belle. Il y a 12 ans en Allemagne, les Bleus pratiquaient un football samba des plus alléchants. Mais ils ont perdu aux penalties contre une Italie plus efficace que jolie. Tout comme le Portugal de Cristiano Ronaldo s'est imposé en finale du championnat d'Europe 2016 à Paris contre l'équipe de France de Griezmann...

Les mythes ont la vie dure
Les scènes de liesses qui ont surgi dans la capitale française après la victoire face aux Belges font remonter les souvenirs de la nuit magique du 12 juillet 1998. La France avait basculé dans un bonheur collectif inédit depuis la Seconde Guerre mondiale. Les politiques ont profité de l'élan et la société s'est retrouvée autour d'un slogan prometteur mais factice, black-blanc-beur. Si cette "diversité" est une réalité qui se perçoit encore dans le sport français, l'heure n'est plus à l'angélisme. Le multi-culturalisme mal vécu a repris le dessus au gré des polémiques, des bavures policières et des actes terroristes perpétrés. La France reste un pays en contradiction avec son identité, une nation qui se cherche. Dimanche le football peut lui offrir un ballon d'oxygène. Quoi qu'il arrive, cette séquence restera ce qu'elle est intrinsèquement, une tranche de sport festive, une parenthèse enchantée.

Par Daoud Lasmar

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