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Exclu360. Les vérités de Renard: Partie 1

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Dans un entretien exclusif avec Le360sport, le sélectionneur national balance ses vérités et se livre sans concessions sur son travail, ses joueurs et son avenir. Dans ce premier épisode d'une série de 3, il évoque la prestation des Lions face aux Comores.

Le360sport: 4 points sur 6 face aux Comores, le Maroc s’en sort bien?

Hervé Renard: Ça aurait pu être mieux payé, parce q ‘on prend un but qu’on doit éviter dans les arrêts de jeu. Mais quand on regarde la physionomie des deux matches on peut s’estimer satisfaits par le nombre de points obtenus. Pas par la production donnée. On doit faire beaucoup mieux. J’ai dû me passer de certains joueurs, ceci de façon délibérée, car le mois d’octobre est souvent difficile pour les joueurs. Je n’ai pas voulu tirer sur la corde avec Da Costa, Belhanda, ou Mazraoui.

Ce but à la fin de Comores-Maroc vous rend furieux?

Non. Je pense que c’est un manque de maturité. On a une défense avec 3 joueurs sur 4 qui sont jeunes. C’est dans ces moments-là qu’on apprend. Les Comores méritent d’égaliser. En revanche, d’un point de vue discipline collective on ne doit pas encaisser ce but.

Après les matches contre les Comores il y a eu beaucoup de critiques notamment sur Dirar qui ne joue pas et Boussoufa qui est sans club…

Je pourrais sélectionner 23 joueurs mais j’en prends toujours 25 ou 26 comme j’ai toujours fait. Je laisse la porte ouverte à des joueurs qui peuvent être en difficultés. Mais je suis sûr que dans 3 ou 4 mois ils auront retrouvé du temps de jeu et seront là pour nous aider à aller le plus haut possible dans les échéances qui nous attendent. Un garçon comme Boussoufa est quelqu’un qui dans le groupe a une mentalité exceptionnelle. Il sera là pour affronter le Cameroun. Dans sa préparation il méritait d’être dans l’équipe pour battre les Comores, ensuite comme il ne joue pas il a dû se reposer.

Plus de Botolistes qu’au rassemblement précédent. C’est une tendance?

Je ne fais pas « plus appel ». J’ai estimé que pour cette double confrontation on avait besoin de joueurs mieux habitués à ce type de match. Jouer dans certains endroits en Afrique reste très difficile donc il vaut mieux avoir des joueurs qui savent à quoi s’attendre. On a pu le vérifier aux Comores dans un contexte particulier.

Vous avez demandé le soutien du public à Casablanca le 16 novembre contre le Cameroun. Vous avez le sentiment que ça manque?

Hervé Renard: Ça nous a manqué contre le Malawi. J’étais un peu déçu que le stade ne soit pas rempli pour notre premier match d’après Coupe du Monde. Mais contre les Comores le public nous a encouragé jusqu’à la dernière seconde. On aura besoin du public de Casablanca contre le Cameroun parce que c’est un grand match.

Nous ne jouons pas toujours à Mohammed V  mais j’aime bien la pression et l’enthousiasme populaire qui y règnent. C’est la ville qui peut rendre le match difficile pour l’adversaire. Mais l’équipe Nationale se déplacera à l’avenir également dans d’autres villes c’est certain.

Que valent les Lions Indomptables aujourd’hui?

C’est le champion d’Afrique en titre c’est énorme. Ça représente beaucoup sur le continent. Sur ces 20 dernières années c’est la plus grande nation africaine. Je n’ai moi-même jamais battu le Cameroun mais le plus important c’est que le Maroc y parvienne. C’est un grand rendez-vous qui peut nous faire progresser. Gagner peut-être un moment clé pour notre équipe.

Vous allez aussi affronter la Tunisie en amical en Novembre...

La Tunisie est une bonne option. Mais il est préférable, pour progresser et s’exposer à d’autres cultures footballistiques, de rencontrer des équipes d’un autre continent. 

Que répondez-vous aux critiques sur le jeu pratiqué par les Lions de l’Atlas?

Hervé Renard: Si on se réfère aux deux derniers matches les détracteurs ont raison. Mais il ont la mémoire courte. C’est comme ça en football.

 

 

 

 

 

 

Par Le360sport

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