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Exclu360. Les vérités de Renard: Partie 3

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Dans un entretien exclusif avec Le360sport, le sélectionneur national balance ses vérités et se livre sans concessions. Dans ce dernier épisode, Hervé Renard s'exprime sur ses rapports avec sa hiérarchie, son avenir et Medhi Benatia.

Le360sport : Comment avez-vous vécu la sortie médiatique de Benatia après Maroc-Portugal au Mondial?

Hervé Renard: La seule chose qui me chagrine c’est qu’en tant qu’entraîneur je préfère que certaines choses restent à l’intérieur du groupe.

Êtes-vous intervenu pour régler le différend entre Benatia et Hadji?

Je n’ai pas à régler un conflit personnel. Je m’occupe de la sélection. Je ne rentre pas dans ce genre de considérations.

Ensuite il y a eu beaucoup de commentaires, l’été a été chaud…

Je trouve désagréable de retrouver des informations confidentielles dans la presse. Elles viennent forcément de l’intérieur et ça me dérange. On doit fonctionner comme une famille. On doit laver le linge sale entre nous.

Vous semblez très préoccupé par cela…

Je pense que c’est un problème que beaucoup de sélectionneurs ont connu avant moi, auquel je n’ai jamais été confronté avant. Mais c’est difficile à vivre.

Au point de ne pas aller au bout de votre contrat?

Je vis au jour le jour. Pour aller au bout d’un contrat il faut que les personnes qui vous emploient soit satisfaites. Le plus important c’est la confiance. Et quand des informations confidentielles sortent ça veut dire que la confiance n’est pas totale. Et ça je le déplore. Je fais avec et ça ne perturbe pas ma façon de travailler.

Comment qualifier vos rapports avec Fouzi Lekjaa?

Nous avons des rapports courtois et professionnels…

Pas plus?

Courtois et professionnels c’est le plus important. Avec lui je n’ai pas de problèmes. Je ne suis pas là pour être ami avec qui que ce soit. Je suis là pour faire mon travail. Je suis capable de faire mon autocritique. Le bilan de mon passage au Maroc sera fait quand je partirai en comparaison avec ce qui s’est fait avant et ce qui se fera après.

Toutes les semaines des rumeurs fleurissent sur votre départ, ça vous agace?

Il y a toujours des intérêts personnels dans ces rumeurs. Ma personnalité en dérange certains. Mais je ne suis pas là pour faire des concessions et des sourires gratuits. Je suis là pour travailler dans un climat de confiance…

Ce n’est pas le cas?

J’estime qu’il y a des informations qui ne devraient pas sortir. Et si elles sortent elles viennent forcément de l’intérieur.

Pour vous nuire?

Je pense que oui.

Est-ce que ce mauvais climat peut vous pousser à quitter le Maroc?

Non. Je dois résister. Et je demande à tous les amoureux du football marocain de ne pas se laisser polluer par des fake news dirigées mais de regarder la réalité. Dans notre équipe il y a plusieurs jeunes de 20 ans qui sont là pour préparer l’avenir et une ossature de joueurs avec une mentalité exceptionnelle. Cet équilibre est précieux en football croyez- moi. Il est difficile à obtenir mais facile à détruire. Il faut avoir conscience de ça et ne pas tout gâcher en cherchant à nous déstabiliser.

Depuis que vous êtes ici vous avez été tenté de partir?

Oui ça m’est arrivé. Chaque fois qu’on ne reconnaît pas la qualité de mon travail. Mais je pense que certains font semblant de ne pas la reconnaître… Ici je ressens beaucoup d’amour des Marocains et je les en remercie. Les témoignages que j’ai reçus après la qualification en Côte d’Ivoire et même après le Mondial, sont des choses qui ne s’achètent pas, même pour les plus fortunés. J’ai au moins ce privilège et je remercie tous ceux qui m’ont apporté cet amour.

Vous avez remporté 2 Coupes d’Afrique des Nations, est-ce que le Maroc les ingrédients pour gagner en 2019?

Pour remporter une CAN il faut déjà que la préparation soit parfaite, puis un peu de chance pendant le tournoi. On a la qualité pour le faire mais il faut d’abord se qualifier. Il ne faut pas se voir beaucoup plus beaux que ce qu’on est aujourd’hui. On est une bonne équipe, pas encore une très bonne équipe. Une fois qualifiés il faudra se transformer en très bonne équipe. On en a les moyens si tout le monde a cette volonté.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par Le360sport

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