Adieu notre vie d’avant

Zineb Ibnouzahir

Zineb Ibnouzahir . Achraf Akkar

ChroniqueRien ne sera plus jamais pareil. L’annonce de l’obligation du pass vaccinal au Maroc dans tous les endroits publics signe la fin d’une ère… RIP la liberté de mouvement mais aussi de choix.

Le 05/09/2021 à 12h03

Dans cette nouvelle vie aux allures de dystopie, on ne pourra donc plus s’improviser un petit café, comme ça, en y allant les mains dans les poches, avec juste ce qu’il faut pour payer sa conso.

Aux oubliettes la beauté de l’imprévu et le romantisme d’un dîner aux chandelles improvisé dans une bonne table. Il faudra désormais s’assurer qu’il ou elle a bien son pass sur elle et que son smartphone est bien chargé car pour une batterie à plat– et donc aucun accès au pass téléchargé– on risquerait de se faire refouler à l’entrée.

Même topo pour les hammams, transports publics, cinémas, théâtres, hôtels, stades de foot… Si l’annonce de l’entrée en vigueur de cette nouvelle mesure n’a pas encore été faite, le teaser de ce nouveau scénario communiqué par le ministère de la Santé sous forme de mini-film d’animation a de quoi faire grincer des dents les anti-vax et certains vaccinés aussi.

Rien ne sera plus jamais pareil. L’annonce de l’obligation du pass vaccinal au Maroc dans tous les endroits publics signe la fin d’une ère… RIP la liberté de mouvement mais aussi de choix. Car au-delà des discours complotistes, tourner la page de notre ancienne vie nous remplit de nostalgie, mais d’angoisse aussi, en contemplant ce monde que nous laissons à nos enfants, où l’insouciance n’a plus sa place. On en vient à comprendre ces gens, de plus en plus nombreux, qui décident de ne pas enfanter, par souci pour l’environnement mais aussi dans une démarche de pur amour pour cet être qui ne verra pas le jour pour ne pas souffrir.

Seule solution pour échapper à ce climat oppressant, faire ses adieux à l’urbanisation et se mettre au vert, là où l’homme n’a pas encore détruit l’enchantement de la vie. Loin des hommes, de la surpopulation, de la surconsommation, de la modernité, des pandémies, du 2.0… C’est finalement dans la vie la plus simple que l’on pourra continuer à goûter à la joie de vivre, sans peur du lendemain, et retrouver l’insouciance de notre enfance.

Par Zineb Ibnouzahir
Le 05/09/2021 à 12h03