"20 ans d’œuvres" de Najia Mehadji à L'Atelier 21

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L’Atelier 21 présente, du 17 mars au 22 avril, «20 ans d’œuvres» de Najia Mehadji, une exposition rétrospective retraçant l’univers de l’artiste , de ses premières séries à ses œuvres les plus récentes. Avant-goût.

Le 10/03/2015 à 20h29

Le vernissage de l'exposition rétrospective de Najia Mehajdi aura lieu le 17 mars, dès 19h, à la galerie d'art L'Atelier 21 qui présente, jusqu'au 22 avril 2015, une retraversée de «20 ans d’œuvres» de l'artiste.«L’idée qui a présidé à ce choix est de montrer le lien qui existe entre toutes les périodes pour donner à voir le fil conducteur du travail sur une vingtaine d’années… C’est le désir de synthèse qui existe chez moi depuis toujours de faire le lien entre l’Orient et l’Occident, entre culture occidentale et cultures extra-européennes. Plus qu’un simple désir, c’est l’expression d’une nécessité. Celle de faire une synthèse entre des éléments qui, d’habitude, sont séparés, comme la peinture et l’architecture, le dessin et la danse, le trait et le son, etc.», confie Najia Mehajdi à l’historien et critique d’art Philippe Piguet.

Qui s’étonnera d’apprendre, en découvrant le travail de cette artiste, l’admiration que lui vouait ce grand connaisseur du soufisme qu’était Abdelwahab Meddeb: «Vous peignez avec une surprenante lenteur méditative. C’est une lenteur raisonnée, appliquée, suivant méthodiquement un fil qui vous guide dans le labyrinthe intérieur. C’est cette lenteur qui produit le tracé que je reçois explosif. Mais , in fine , l’explosion supposée n’aboutit jamais à l’éclatement, comme si les éclats finissaient par être insérés dans un réseau géométrique.»

Dès les années 80, Najia Mehadji mêle à un travail plastique éminemment contemporain des tracés et symboles renvoyant à l’art traditionnel islamique. Calligraphie, motifs floraux et géométriques, arabesques, coupole contribuent à l’élaboration de formes et concepts nouveaux au service d’un style unique. Dans ses œuvres récentes, Najia Mehadji travaille sur le drapé rappelant la peinture de la Renaissance et laissant éclore une nouvelle calligraphie aussi mystique que sensuelle.

Najia Mehadji est née en 1950 à Paris où elle a passé son enfance et son adolescence, tout en se rendant régulièrement à Fès, ville d’origine de sa famille. Diplômée de l’Université Paris 1 où elle a soutenu , en 1973 son mémoire sur Paul Cézanne , et diplômée de l’Ecole des Beaux-arts de Paris, elle commence à exposer dès les années 80 dans des galeries parisiennes . Elle décide, à partir de 1985, de partager sa vie entre son atelier de Paris et celui du Maroc, près d’Essaouira.

Ses œuvres font partie de nombreuses collections dont la Société Générale (Maroc), la Caisse de Dépôt et de Gestion (Maroc), le Musée d’Art Moderne et Contemporain du Centre Georges Pompidou (France), l’Institut du Monde Arabe (France), le Fonds National d’Art Contemporain (France) et le Musée des Beaux-Arts de Amman (Jordanie)...

Par Le360
Le 10/03/2015 à 20h29