Assilah: quand culture et politique se rejoignent le temps d’un festival

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Revue de presseKiosque360. La ville d’Assilah organise la 41e édition de son festival culturel. Un «Davos culturel», d’après un ancien ministre des Affaires étrangères péruvien. Le «Moussem» s’est forgé une réputation internationale grâce aux questions et problématiques mondiales qu’il aborde.

Le 23/06/2019 à 19h07

C’est parti pour la 41ème édition du «Moussem» d’Assilah, organisée jusqu'au 17 juillet. Et c’est le ministre de la Culture et de la communication, Mohamed Laaraj, qui a donné le coup d'envoi de l’un des plus vieux festivals culturels au Maroc.

Pour le ministre, cette manifestation puise son rayonnement dans les grandes questions et problématiques internationales qui y ont été proposées pour débat. Ce qui explique sans doute la participation régulière, comme c’est le cas cette année, de nombreux diplomates, hommes politiques et intellectuels marocains et étrangers, commente le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 24 juin.

D’après le ministre, cité par le quotidien, la complexité qui caractérise les problématiques politiques, économiques ou sociales exige, en effet, un accompagnement intellectuel. Ce que le Festival culturel international d'Assilah s’efforce de favoriser en recevant des personnalités de haut rang dans différents domaines. Cela d’autant que la petite vill, qui a su préserver son cachet historique et authentique, constitue un cadre idéal pour ce genre d’événements, souligne le ministre.

De son côté, la secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et à la coopération internationale, Mounia Boucetta, a indiqué que la ville d'Assilah est devenue, grâce à son festival, une référence aux niveaux national et continental en matière de promotion et de rayonnement de la culture et de la pensée. Au fil des décennies, la ville est devenue également une plateforme de dialogue, d'échange et d'interaction sur le plan régional et international, a-t-elle expliqué.

La secrétaire d’Etat a, par ailleurs, relevé que l’intérêt de ce festival ne se limite pas à l’aspect culturel, il contribue également à créer un environnement éducatif sain qui aide à encadrer les enfants et les jeunes et à les motiver pour l'apprentissage et la créativité, pour ainsi les protéger contre tous les risques.

Mounia Boucetta a, de même, souligné que pour le Maroc, la démocratie est un choix irréversible, adopté depuis l'indépendance. C’est ainsi que le Royaume a franchi d'importantes étapes sur la voie de la consécration des principes d'une démocratie citoyenne, participative et efficiente. Il s'appuie en cela sur le respect de la Constitution, la séparation des pouvoirs, la bonne gouvernance, la reddition des comptes et l'égalité hommes-femmes à tous les niveaux.

En outre, la responsable gouvernementale a mis en avant le rôle des technologies d’information et de communication dans le renforcement de la démocratie et de la liberté d’expression. Chaque citoyen peut ainsi, grâce aux NTI, s’exprimer et émettre son opinion sur divers sujets qui le préoccupent en toute liberté. Cependant, les NTI, principalement les réseaux sociaux présentent aussi un risque réel, en ce sens que la propagation des fausses informations et des données erronées peut être dangereuse.

Par ailleurs, l’ancien ministre des Affaires étrangères et de la justice péruvien, Luis Gonzalez, l’un des invités de marque de cette édition, a relevé que ce festival fait office de «Davos culturel», après avoir mis en avant le développement que connaît Maroc, un pays qu’il connaît et qu’il visite depuis longtemps. L’ancien chef de la diplomatie péruvienne n’a pas manqué de mettre en avant l’intérêt qu’accorde le Maroc à la consécration de la pratique démocratique au niveau mondial. Le Royaume n’est-il pas, observe le responsable latino-américain, l’un des 55 premiers pays à s’être prononcé en faveur de la démocratie au Venezuela, en reconnaissant le gouvernement actuel de ce pays.

Par Amyne Asmlal
Le 23/06/2019 à 19h07