Audio. Nabil Ayouch: "Much loved" à Cannes, "too much" polémique au Maroc!

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EntretienPrésenté à la Quinzaine des Réalisateurs dans le cadre du Festival de Cannes, «Much loved», dernier long-métrage de Nabil Ayouch ne laisse pas indifférent. Si le film a reçu une standing ovation sur la croisette, chez nous, il crée déjà la polémique après la "fuite" de certains extraits. Interview.

Le 22/05/2015 à 09h44

«Vulgaire», «choquant», «obscène»! Le film n’a pas encore été projeté au Maroc que de nombreux internautes crient déjà au scandale, après avoir visionné quelques extraits. «Much loved» (Zin li fik), c’est l’histoire de quatre prostituées vivant à Marrakech. Complices, elles essaient ensemble de surmonter la violence d’un monde sans pitié. Argent, sexe, Saoudiens, police… tout y est. Une manière pour Nabil Ayouch,à travers ces destins de vie, d'inviter les Marocains à se regarder dans ce miroir magique qu'est le cinéma. Et tant pis si le film suscite la polémique! Le producteur réalisateur est satisfait de son oeuvre qui a reçu un très bon accueil au Festival de Cannes où il est présenté à la Quinzaine des réalisateurs. Et on peut compter sur cet enfant terrible du cinéma pour défendre "Zin li fik" jusqu'à trouver son propre public. Il nous l'a déjà déclaré face à la caméra de Le360: «Much loved ne doit pas être vu par tout le monde». Aujourd'hui, il réagit à la polémique et nous raconte aussi son festival de Cannes. Silence! Appel, on the record!

Comment avez-vous vécu l'accueil réservé à "Much Loved" après sa projection au Festival de Cannes? 

Comprenez-vous la vague d’indignation chez le public marocain, suite au visionage des extraits qui ont fuité sur le Net?

Avez-vous obtenu une avance sur recettes de la part du CCM pour produire le film?

Votre long-métrage «Une minute de soleil en moins» a été censuré en 2002 car jugé « obscène ». Ne craignez-vous pas que «Zin li fik» subisse le même sort ?

Avez-vous de nouveaux projets en perspective? Votre prochain film reflètera-t-il encore un quotidien gris?

Par Rania Laabid
Le 22/05/2015 à 09h44