Candy Dulfer : «Le saxophone est le prolongement de mon corps»

D.R.

La saxophoniste néerlandaise donnera son concert ce soir sur la Grande Scène de l’hippodrome Casa-Anfa. Le360 l’a rencontrée lors d’une entrevue à bâtons rompus.

Le 21/04/2015 à 17h58

En 1987, âgée de18 ans, Candy Dulfer jouait déjà en première partie de L'European Tour de Madonna. Son mentor n’est autre que Prince himself. Et sa rencontre avec le chanteur va bouleverser sa vie. Elle fait une apparition tout d’abord dans sa vidéo «Partyman». “Prince était comme un mentor pour moi, je l’ai accompagnée en tournée en tant que saxophoniste. Notre relation était atypique. Je lui disais haut et fort ce que je pensais, c’est comme ça qu’on est aux Pays-Bas, on n'a pas peur de dire le fond de notre pensée. Lui, aimait ma franchise et mon honnêteté pendant que les autres s’étonnaient de me voir lui parler aussi crument», confie-t-elle. Candy Dulfer a été la saxophoniste de la star planétaire pendant de nombreuses années et a également collaboré avec Aretha Franklin et Pink Floyd.

La talentueuse saxophoniste a voulu se lancer en solo et son premier album intitulé «Saxuality» s’est écoulé à plus d’un million et demi d’exemplaires, atteignant la première place des charts américains. Sorti il y a trois ans, son dernier album en solo «Crasy» a été produit par le directeur musical des Blacks Eyes Peas, Printz Board. Cet opus compte aussi cinq titres réalisés avec Ulco Bed, qui l’avait accompagnée dans ses premiers succès.

Candy Dulfer est revenue sur sa passion pour le saxophone: « Depuis toute petite, je voyais mon père (Hans Dulfer-célèbre saxophoniste) polir son saxophone avant de jouer avec. Il a dû se battre, supplier mes grands-parents, et prendre des petits boulots pour s’en acheter un, alors que pour moi les choses étaient différentes. Parfois, je touchais le saxophone de mes doigts et au son je reculais, intriguée. Au bout d’un moment, j’ai commencé à pratiquer et mon père m’en a donné un». Et de souligner : « Pour mon père, le saxophone était comme son épouse, il pourrait dormir à côté de son instrument. Me concernant, c’est mon bras, le prolongement de mon corps. Quand je l’ai, tout va bien, quand il n’est plus là, il me manque. »

Par Ghizlaine Badri
Le 21/04/2015 à 17h58