Cannes 2019: la Marocaine Mariam Touzani, acclamée pour son long-métrage "Adam"

La réalisatrice Mariam Touzani en compagnie de son mari le réalisateur Nabil Ayouch, et ses deux actrices Lubna Azabal et Nisrin Erradi 

La réalisatrice Mariam Touzani en compagnie de son mari le réalisateur Nabil Ayouch, et ses deux actrices Lubna Azabal et Nisrin Erradi  . DR

Le film "Adam" de la réalisatrice marocaine, qui concourt dans la catégorie "Un certain regard" a été ovationné par le public cannois.

Le 21/05/2019 à 20h25

Standing ovation pour la réalisatrice Mariam Touzani. La réalisatrice marocaine qui présente son premier long métrage "Adam" en compétition dans la catégorie "Un certain regard" au 72e Festival de Cannes, a été chaleureusement applaudie à la fin de la projection ce lundi 20 mai.

Le film dramatique, produit par Nabil Ayouch et coproduit par Amine Benjelloun et Patrick Quinet, traite du combat des mères célibataires au Maroc, et réunit deux actrices marocaines, Lubna Azabal et Nisrin Erradi.

Nour Eddine Lakhmari a salué celle qu’on a connue pour son rôle de Salima dans le film "Razzia", réalisé par celui qui n'est autre que son époux, Nabil Ayouch. Il a félicité la réalisatrice pour son très "beau film", et rendu hommage aux acteurs pour leurs "incroyables" interprétations.

"Mille Bravos à Mariam Touzani pour la sélection officielle de son opus “Adam” au Festival de Cannes. Le cinéma Marocain au féminin est en force depuis quelques années" avait clamé la cinéaste Narjiss Nejjar, à l’annonce de la sélection du film au Festival de Cannes. Les éloges ont également fusé sur les réseaux sociaux.

La réalisatrice Mariam Touzani montre dans son film "Adam" tout l’amour que peut porter une mère.

Dans un Maroc où avoir un enfant hors mariage est illégal, Samia va trouver Abla. Aussi fortes que fragiles, elles vont tisser tout au long du film une relation emplie de pudeur et de générosité. Les deux femmes vont s’apporter la joie et la légèreté dont elles ont besoin pour continuer leur chemin, alors que l’une veut donner son bébé à l’adoption, et que l’autre réapprend à vivre après la mort de son mari.

Liées par la maternité, elles vont passer de la méfiance à la solidarité grâce à la jolie écriture de Mariam Touzani, aidée de son mari, Nabil Ayouch, grâce auquel lequel elle est passée derrière la caméra l’an dernier. 

Le prix "Un certain regard" est présidé cette année par la réalisatrice et actrice libanaise Nadine Labaki.

Le Maroc avait remporté le prix du meilleur scénario en 2018, avec Meryem ben M'barek, pour son film "Sofia". 

Par Ghizlaine Badri
Le 21/05/2019 à 20h25