Cinéma: les Marocains encore réticents au streaming

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Le cinéma en streaming légal au Maroc est encore timide. Depuis sa création il y a un an, l’entreprise Icflix, basée à Casablanca, entreprend des efforts d’adaptation pour séduire davantage la clientèle. Etat des lieux.

Le 03/04/2016 à 20h00

Le contenu cinéma en streaming légal au Maroc est encore très timide. Depuis son lancement officiel il y a un an, l’entreprise Icflix, basée à Casablanca, s'est vu obligée d’adapter en permanence son offre et de revoir à la baisse ses tarifs d'abonnement.

«Le prix a été auparavant un frein, car malgré notre prix très bas, les utilisateurs s’attendaient à pouvoir accéder au contenu gratuitement, il a donc fallu informer la population et leur expliquer que notre contenu est légal et, par conséquent, payant», confie Rita Moudar à Le360. La responsable marketing d’Icflix explique «qu’en général, les utilisateurs s’abonnent d’abord pour une durée d’un mois pour tester le service». La durée moyenne des abonnements est de trois mois.

L’entreprise, la seule qui propose un mode e-paiement en dirhams pour ce genre de service déploie des efforts d’adaptation en proposant des formules promotionnelles, à travers le partenariat avec Maroc Telecom, qui a permis de réduire le prix à 50 DH pour 30 jours.

Jusqu’à présent, le contenu le plus regardé de la médiathèque est celui de la section “Hollywood”. En chiffres, cela représente 53% des vues au Maroc. Le film le plus regardé pour le moment est le film marocain “Road to Kabul” disponible dans la section Jazwood.

Les films marocains sont très peu proposés en streaming. La raison? «Nous proposons des films en HD sur la plateforme, et pour le moment nous avons rencontré quelques difficultés à trouver des films marocains ayant cette qualité».

C’est l’une des raisons qui poussent Icflix à se lancer dans la co-production de films marocains en Haute définition pour disposer d'une plus grande médiathèque de films locaux. «Nous travaillons en étroite collaboration avec les réalisateurs marocains pour pouvoir disposer de leurs œuvres en HD, et s'inscrire aussi en conformité avec notre politique» commente Rita Moudar.

Le premier projet marocain a été lancé avec Nourddine Lakhmari, à travers le film “Burn Out” avec des acteurs comme Anas El Baz et Morjana Alaoui, et dont le tournage est actuellement en cours.

Par Qods Chabaa
Le 03/04/2016 à 20h00