Comédie française: «L’Hommage à Saddiki fort en symboles»

Tayeb Seddiki, toujours égal à lui même.

Tayeb Seddiki, toujours égal à lui même. . Brahim Taougar - Le360

La Comédie française a rendu hommage à Tayeb Saddiki. C’était dimanche soir à la salle Bahnini à Rabat.

Le 02/11/2015 à 11h00

Excellente initiative. Celle de la célèbre troupe de la Comédie française. Dans le cadre de sa tournée officielle au Maroc, cette institution théâtrale a eu la belle idée de rendre hommage au dramaturge Tayeb Saddiki. Hier, dimanche 1er novembre, comédiens français et marocains se sont réunis sur scène, sur le podium de la salle Bahnini à Rabat. Raouya, Boutaina Elfekkak, Mohammad Ayad, Abderrazak Saddiki côté marocain, Simon Eine, Alain Lenglet, Jerôme Pouly, Pierre Hancisse, Anna Cervinka côté français. Ensemble, ils ont interprété la pièce «Molière ou pour l’Amour de l’Humanité» et ils ont enchaîné sur des poèmes d'Anna de Noaïlles, d'Apollinaire, d'Omar Khayyam et ceux de Tayeb Saddiki himself sur fond de musique de Hbab El Ghiwane. Malheureusement, le célèbre dramaturge marocain était absent pour raisons de santé. 

Toute la scénographie, son et lumière, était conçue autour de Molière et de Saddiki. Le dramaturge marocain est un grand passionné de Molière et il a d’ailleurs tout au long de sa carrière travaillé, retravaillé, écrit, réécrit des pièces de Molière et produit des mises en scènes les unes plus surprenantes que les autres.

«C’est Hervé Pierre, l’un des sociétaires de la Comédie française qui a eu l’idée d’organiser cet hommage avec les artistes marocains» révèle Boutaina Elfekkak, coordinatrice artistique de l’évènement. «Nous voulions rendre hommage à cette grande figure du théâtre marocain, à ce grand poète et humaniste, symbole des relations passionnelles entre le Maroc et la France et bien sûr à travers lui, à tous les artistes et créateurs marocains», dira à son tour Hervé Pierre. Même si le public n’était pas réellement au rendez-vous avec une soixantaine de personnes assises, «c’était très fort et chargé en symboles», témoigne Boutaina Elfekkak. Un autre hommage est en préparation à Paris.

Par Qods Chabaa
Le 02/11/2015 à 11h00