Diapo. Les écoles juives marocaines s’exposent à Casablanca

DiaporamaUne exposition rétrospective retraçant 150 ans d’histoire des écoles juives du Maroc a été inaugurée ce jeudi au musée du Judaïsme marocain de Casablanca. Plusieurs personnalités politiques, économiques et du monde des affaires et de la culture y étaient présentes.

Le 15/01/2016 à 20h15

Le360 : Adil Gadrouz

Le vernissage de la première exposition au Maroc d’œuvres photographiques de l’Alliance- Ittihad s’est déroulé jeudi 14 janvier au musée du Judaïsme marocain de Casablanca.

Initiée par la Fondation du patrimoine Culturel judéo-marocain et l’institution Ittihad-Alliance, cette exposition retrace l’histoire et l’évolution du réseau des écoles juives, dont la création fut en 1860.

A travers 22 panneaux d’exposition, avec des portraits, des affiches, des photos d’époque et différents documents historiques exclusifs et souvent émouvants, les visiteurs ont pu remonter le temps et revivre les différentes étapes des 150 ans d’existence de l’alliance.

A l’occasion du vernissage, Arien Danan, Directeur adjoint de la bibliothèque de l’Alliance à Paris, a donné une conférence sous le thème « l’Alliance au Maroc : 150 ans de combat pour l’éducation ».

La soirée s’est clôturée sur une autre conférence de Dr. Rapael Serfaty axée sur l’histoire ancienne des bijoux berbères. Souvent commune aux juifs et aux musulmans des régions de l’Atlas, la bijouterie berbère est chargée de valeurs symboliques. Ces bijoux, d’une grande valeur patrimoniale, sont en danger de dispersion, d’où la nécessité de les rechercher, restaurer et conserver dans les musées.

Dans son exposé intitulé ««Bijoux berbères: Entre mémoire et oubli», Serfaty a relevé que l’histoire des bijoux berbères du Maroc est très ancienne. Les dernières pièces rares sont des chefs d’œuvres en sursis : elles sont bien souvent mal restaurées ou encore disséminées de par le monde. L’issue fatale étant la fonte dont le métal sert à fabriquer des bijoux modernes destinés essentiellement aux touristes.

Selon lui, la bijouterie berbères est l’héritière de fortes empreintes issues d’anciennes traditions méditerranéennes et subsahariennes qui ont été véhiculées à la fois par les Carthaginois, le Romains et les Caravanes. Par ailleurs, elle a également subi l’influence andalouse médiévale lors des vagues d’expulsion des 15 et 17 siècles.

Par Samir Chennaoui
Le 15/01/2016 à 20h15