Et si on parlait des femmes sans faire de cinéma?

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La neuvième édition du Festival international du cinéma de femmes revient à Salé.

Le 30/09/2015 à 20h00

On ne parle jamais de film d’hommes, mais on a inventé l’appellation "cinéma de femmes". Serait-il un genre à part entière ? Dans ce cas, qu’est-ce qui le définit ou le différencie ? La réponse reste en suspens.

A Salé s’est ouvert en grande pompe la 9ème édition du Festival international du film de femmes de Salé. Un événement cinématographique dans lequel on retrouve un peu de tout. Des films réalisés par les femmes ou des films réalisés par des hommes, mais qui parlent de femmes. Cherchez l'erreur !

Le Festival international du film de femmes de Salé, qui se déroule du 28 septembre au 3 octobre, a du mal à se positionner sur les questions importantes. Car, si on veut parler de femmes dans le cinéma, il serait peut être important de savoir par exemple combien de réalisatrices travaillent aujourd’hui au Maroc. Combien de techniciennes ? Leurs itinéraires, expériences, difficultés, etc. ? On aurait aimé avoir des débats autour de ces questions cruciales. Et c’est ce qui manque justement.

Sur le site de ce grand événement, aucun édito pour présenter la 9ème édition de ce festival. Après toutes ces années, le festival gagnerait à se professionnaliser davantage et à trouver une ligne directive claire.

Présidé par la cinéaste et productrice canadienne Manon Barbeau, le jury de cette édition est composé de l’Egyptienne Manal Salama, la réalisatrice norvégienne Eva Dahr, la productrice française Marie Gutmann, la critique congolaise Djia Mambu, l'Espagnole Maria Elena Cisneros et, enfin, l’actrice marocaine Fatima Zahra Bennaceur.

En ouverture de l’événement cinématographique, «The unbearable presence of Asmahane» (une production Autriche-Qatar) qui raconte la vie de la grande chanteuse syrienne et en clôture sera diffusé le film gagnant.

A Salé, le cinéma ne fait que passer. Et le problème des salles de projection se pose toujours avec acuité. Mais pour finir sur une note positive, il y a de beaux films à voir comme "Mustang", "Une seconde mère", "Aida", "Décor" ou "Nahid". A voir donc et, surtout, à cogiter !

Par Amira Gehanne Khalfallah
Le 30/09/2015 à 20h00