FIFM: Francis Ford Copolla retarde la projection du 1er film en compétition

Le360

Le président du jury Francis Ford Copolla n’a pas la langue dans sa poche. Il n’est pas laconique, même s’il a voulu se taire lors de la conférence de presse. Il prend la parole à la fin un quart d’heure et a même retardé la projection du premier film en compétition.

Le 05/12/2015 à 13h51

Le président du jury, l’Américain Francis Ford Copolla a retardé la projection du premier film en compétition à la 15ème edition du Festival international du film de Marrakech. Ce samedi 5 décembre, c’est le premier jour de la compétition et c’est aussi le démarrage officiel du travail du jury présidé par ce réalisateur américain dont la grand-mère est née en Tunisie. Lors de la conférence de presse du jury organisée ce matin vers 10 heures 30 au Palais des Congrès, Ford Copolla avait l’air d’être ennuyé. Il était presque certain que les journalistes allaient lui poser des questions à lui seul, en sachant qu’il n’est pas le seul concerné et qu’il est là aux côtés des autres réalisateurs et des actrices membres du Jury. «Je ne souhaiterais pas monopoliser la parole, il faut que les autres ici présents répondent aussi».

Copolla est donc resté silencieux une grande partie du temps. Mais, grosse surprise, à cinq minutes de la fin de la conférence, alors que tout le monde ou presque s’était levé pour sortir, il prend le micro, promet d’être bref mais il n’en est rien. «Je me suis fait promettre de me taire mais finalement toutes ces questions, toute cette discussion, m’ont interpellé», affirme Copolla.

L’art peut-il changer le monde? Pourquoi n’y a-t-il pas de réalistatrices femmes invitéss du festival? L’art comme arme contre le terrorisme ? Tous ces sujets ont apparemment délié la langue du cinéaste américain. Il a promis d'être bref, mais sa prise de parole à la fin de la conférence va durer presque quinze minutes. Il n’est pas laconique, il va même jusqu’à parler de César, Napoléon, Prométhée. «Tout cela pour vous dire que pour changer les choses il faut être libre, or on ne l’est pas réellement». Ce sera le message à retenir de cette prise de parole loin d’être brève mais pertinente et pleine de sens.

Par Qods Chabaa
Le 05/12/2015 à 13h51