«La machine à rêver» de Niki de Saint Phalle fait son entrée au Musée Mohammed VI de Rabat

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C’est une première pour le Maroc, l’Afrique et le monde arabe! Le Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain de Rabat accueillera, pour la première fois, sur son esplanade, une sculpture de la grande artiste franco-américaine, Niki de Saint Phalle.

Le 08/01/2022 à 12h56

L’esplanade du Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain de Rabat vaut vraiment le détour. Y sont dressées des œuvres d’artistes majeurs. Après les sculptures du Sénégalais Ousmane Sow, du Colombien Fernando Botero, de la Marocaine Ikram Kabbaj et du Marocain Farid Belkahia, voici venu le temps de «la machine à rêver» de la Franco-américaine Niki de Saint Phalle.

Prêtée au musée, et aux Marocains par la même occasion, par le collectionneur et grand amoureux du Maroc, Michael Benabou, cette sculpture témoigne de l’importance prise par la Fondation nationale des Musées, et à travers elle le MMVI, sur l’échiquier mondial de l’art. Le MMVI expose en effet chaque année de grands noms de l’art moderne et contemporain. Le prêt de l’œuvre de Niki de Saint Phalle témoigne aussi du crédit dont bénéficie aujourd’hui la Fondation, dirigée par Mehdi Qotbi, auprès des collectionneurs internationaux.

L’œuvre de Niki de Saint Phalle sera révélée au public le mercredi 12 janvier, a appris Le360 auprès de sources proches du dossier. L’installation de l’œuvre de l’artiste franco-américaine sur l’esplanade du MMVI est une première non seulement sur le continent africain, mais aussi dans le monde arabe.

Par ailleurs, si les sculptures monumentales de Niki de Saint Phalle sont habituellement exposées dans les jardins et musées internationaux, le fait d’exposer cette sculpture dans l’espace public marocain s’inscrit plus que jamais dans la volonté de la FNM de démocratiser l’art en le rendant accessible au plus grand nombre et poursuivre son action en faveur de l’inclusion de l’art dans l’espace urbain.

A propos de l’œuvre

Parmi les sculptures monumentales, aux couleurs gaies et aux formes généreuses de l’artiste, «la machine à rêver», conçue en 1970, symbolise les rêves, les espoirs et les ambitions des femmes. Une thématique primordiale dans l’œuvre de l’artiste, qui exprime, notamment à travers cette sculpture, sa vision féministe, engagée et émancipatrice de la place de la femme dans notre société. C’est ainsi un message fort que délivre le Maroc en intégrant cette œuvre au paysage urbain du centre historique de la capitale.

Avec cette nouvelle arrivée, Rabat confirme son ambition de devenir un musée à ciel ouvert et étaie son statut de «Ville lumière et capitale de la Culture». Bravo donc au président de la FNM, Mehdi Qotbi, et au directeur du MMVI, Abdelaziz El Idrissi.

Nul doute que les Rbatis, de même que les Marocains et les touristes étrangers de passage par la ville, sauront apprécier à sa juste valeur cette nouvelle venue.

Par Zineb Ibnouzahir
Le 08/01/2022 à 12h56