Oujda: une exposition photographique, signée Bouayad Imounachen et Brahim Faraji, célèbre l’art de la tbourida

L'exposition photographique collective signée Bouayad Imounachen et Brahim Faraji, «Les cavaliers de l’Oriental, un patrimoine national», rend hommage à la tbourida.

L'exposition photographique collective signée Bouayad Imounachen et Brahim Faraji, «Les cavaliers de l’Oriental, un patrimoine national», rend hommage à la tbourida. . Mohammed Chellay / Le360    

Le 02/04/2022 à 20h37

Vidéo«Les cavaliers de l’Oriental, un patrimoine national» est une exposition photographique collective signée Bouayad Imounachen et Brahim Faraji. Le centre d’études et de recherches humaines et sociales à Oujda parie sur les créations de ces deux photographes qui rendent hommage à l’art de la tbourida. Images.

Consacrée à l’art de la tbourida, inscrite sur le Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l'UNESCO le 15 décembre 2021, l’exposition «Les cavaliers de l’Oriental, un patrimoine national» rend hommage à cette tradition équestre marocaine qui remonte au XVIe siècle.

Ainsi, le photographe Bouayad Imounachen souligne que «cette exposition célèbre l’art de la tbourida, désormais classée par l’UNESCO au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. L’objectif à travers ces clichés est de mettre en valeur cet art noble et de le présenter davantage aux citoyens». Et d'ajouter que «l’équitation, ou ce que les Marocains nomment tbourida, est un symbole de fierté, de générosité et de courage».

Séduit par la photographie équestre traditionnelle depuis ses premiers pas dans l’art des clichés, Bouayad Imounachen a longuement puisé son inspiration dans less revues qui mettaient la lumière sur la beauté de la nature, du cheval et du cavalier avec son fusil. Ce mélange de plusieurs éléments, qu’il qualifie de «fascinants», lui a permis de développer un amour pour l'art équestre dans toutes ses formes.

«Au cours des années, je me suis rendu compte que la tbourida n’est pas qu’un simple cavalier qui chevauche et se précipite pour tirer un ou deux coups de fusil. C’est bien plus que ça, car l’histoire de cette pratique traditionnelle qui, depuis toujours, impressionne vieux et jeunes, étend ses racines bien loin dans l’histoire», poursuit-il.

Pour sa part, Ibrahim Faraji indique que «l'exposition renseigne sur les étapes de l'art de la tbourida. Pour prendre ces différentes photos, il a fallu regrouper plusieurs éléments, à savoir les ombres, le cavalier et le tir de fusil. Le grand défi était de mixer entre ces composantes pour raconter une ou plusieurs histoires, tout en mettant l’accent sur les relations humaines. Les messages transmis à travers ces clichés vont perdurer dans le temps pour être transmis aux générations futures».

Ainsi, la tbourida (également connue sous le nom de fantasia) demeurera un art qui exercera pour toujours sa magie attrayante sur les pratiquants et subjuguera les spectateurs. Le plaisir d’exercer cet art ancestral, hérité de père en fils, restera intacte chez de nombreux Marocains qui sauvegarderont et perpétueront cette tradition au fil des ans.

Par Mohammed Chellay
Le 02/04/2022 à 20h37